Le permis pour le transport en commun et des conteneurs est délivré n'importe comment. Les conditions d'octroi des permis de conduire seront revues de fond en comble. «Tout porte à croire que la gabegie qui règne dans les auto-écoles a fini par causer des dégâts embarrassants pour les pouvoirs publics», nous a indiqué un sénateur FLN en ajoutant: «Il étais temps pour le faire.» Les nouvelles dispositions prévoient des sanctions à l'encontre des chauffards allant jusqu'au retrait définitif du permis de conduire. En effet, interpellé par un membre du Conseil de la nation sur l'alarmant fléau des accidents de la route, M.Abdelmalek Sellal, ministre des Transports, a annoncé l'élaboration d'une nouvelle loi relative à l'octroi des permis de conduire. Le ministre, qui a avoué un manque flagrant de formation des conducteurs du transport de marchandises et des transports en commun, notamment pour les fourgons collectifs, a indiqué, dans le même contexte, que les nouvelles dispositions, qui seront soumises au parlement d'ici à la fin de l'année, prévoient des mesures «répressives à l'encontre des chauffards». «Il est temps d'agir», a-t-il indiqué. En dressant un tableau noir des conséquences de ce fléau, tant pour les vies humaines que pour les caisses du Trésor public, le ministre a âprement critiqué le manque de formation et de responsabilité constaté chez les chauffeurs de fourgons collectifs et de transport de conteneurs. M.Sellal a abordé également les mesures relatives au perfectionnement de la formation des moniteurs des auto-écoles et des conducteurs professionnels, des conditions d'octroi du permis de conduire, du contrôle technique des véhicules et du transport des conteneurs ainsi que la nécessité de l'amélioration de l'état des routes et autoroutes. Avec des termes à peine voilés, il reconnaît que la formation au niveau des auto-écoles nécessite une révision. «Plusieurs nouveaux amendements sont prévus dans ce sens», a-t-il expliqué. «Pas moins de 4200 décès ont été enregistrés. Quant aux pertes économiques engendrées, elles représentent un taux effarant de 1% du PIB du pays», a-t-il martelé. Par ailleurs, l'état de délabrement des routes dans le pays a été, à son tour, soulevé car étant l'une des principales causes d'augmentation des accidents. M.Sellal a insisté sur la «nécessité de l'application stricte des sanctions en cas de non-respect du code de la route où il a été constaté, entre autres, que 90% des amendes ne sont pas payées par les contrevenants». Il convient de rappeler que trois autres ministres du secteur économique sont passés hier à la tribune du Conseil de la nation pour répondre aux questions orales des sénateurs en session plénière dudit Conseil réuni. Les questions ont été adressées respectivement aux ministres des Travaux publics, des Transports, de l'Habitat et au ministre délégué de la Participation et de la Promotion de l'investissement (Mppi). Le Conseil de la nation, qui a repris ses travaux en session plénière, a adopté sans encombre les ordonnances présidentielles. Il s'agit de celles relatives aux zones de libre-échange, à la concurrence, aux règles appliquées à l'importation et à l'exportation des marchandises, à l'éducation et à la formation, à la monnaie et au crédit et enfin à l'obligation d'assurance contre les catastrophes naturelles. Les sénateurs du parti de la majorité ont suivi la politique du parti qui «pour préserver les institutions de l'Etat a tenu à éviter l'affrontement au parlement auquel les instigateurs du putsch ont tenté de les pousser», nous a expliqué un sénateur FLN.