Les propriétaires des auto-écoles de la wilaya de Tizi Ouzou ont observé hier une journée de grève et une action de protestation devant le siège de la direction des transports. Parallèlement à cet arrêt de travail, ces derniers ont tenu un sit-in devant le siège de leur tutelle qu'ils ont fermé tôt dans la matinée. Ce n'était cependant pas uniquement les problèmes que vivent les 255 auto-écoles qui sont à l'origine de cette grogne. La goutte qui a fait déborder le vase, selon leur porte-parole, c'est l'attribution à un particulier d'un agrément de création d'une auto-école alors que cette procédure est gelée depuis deux ans. Ils ont tenu donc à dénoncer cette politique de deux poids, deux mesures par la fermeture de cette administration. Pour cette occasion, les propriétaires ont dressé une liste de doléances qu'ils ont soumise aux responsables de la wilaya. Tout d'abord, c'est le manque de circuits d'apprentissage qui pénalise, non seulement les examinateurs, mais aussi les citoyens. En effet, dans toute la ville de Tizi Ouzou, il n'en existe qu'un seul au niveau de la Nouvelle-Ville. Un trottoir est aménagé à cet effet à proximité de la gare routière tandis qu'un dernier se trouve à la sortie de la ville vers Laâzib Ahmed. En deuxième lieu, les propriétaires des auto-écoles se plaignent du nombre insuffisant d'examinateurs dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ces derniers, qui ont la tâche d'évaluer les capacités des citoyens à conduire, sont submergés par la demande. Cette situation cause d'énormes retards dans le traitement des dossiers. Cette insuffisance s'explique quand on sait que pour toute la wilaya, un seul examinateur est disponible pour trente auto-écoles alors qu'au niveau national douze auto-écoles ont à leur disposition un examinateur. La grève d'hier, affirmait leur porte-parole, est le début d'une série d'actions visant à améliorer les conditions de travail des autoécoles et des examinateurs. Ces doléances devraient, en effet, requérir l'attention des pouvoirs publics pour une raison très importante. Ces écoles sont les premières concernées par la conduite des automobilistes sur la route. C'est de ces cadres d'apprentissage et d'évaluation que sortent les citoyens avec leurs permis de conduire. La solution à l'hécatombe, qui continue chaque jour d'endeuiller des familles, passe par la bonne santé de ces écoles et le bon travail des examinateurs.