Un attentat à la voiture piégée a été perpétré dimanche à Alep (nord), deuxième ville de Syrie, faisant trois morts et 25 blessés, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Trois civils ont été tués et plus de 25 personnes ont été blessées dans l'explosion d'une voiture piégée dans le quartier de Souleimaniyeh, à Alep, près du siège de la Sécurité politique », a précisé l'ONG. La télévision d'Etat a fait état pour sa part d' «une attaque terroriste commise derrière les PTT à Souleimaniyeh, entre deux bâtiments résidentiels ». «L'explosion a fait un certain nombre de martyrs et de blessés », a-t-elle indiqué en montrant des images d'immeubles détruits et de voitures soufflées par l'attentat, des gravats jonchant le sol. Selon Mohammad al-Halabi, porte-parole des Comités locaux de militants de la région d'Alep, l'explosion a eu lieu à 12H50 locales (10H50 GMT) dans le secteur du siège de la Sécurité politique et a été «suivie de tirs extrêmement nourris ». Samedi, deux attaques à la voiture piégée, attribuées par les autorités syriennes à des « terroristes », ont fait 27 morts et 140 blessés à Damas. Depuis fin décembre, plusieurs attentats avaient déjà fait des dizaines de morts en Syrie, essentiellement à Damas et à Alep. Autorités et militants anti-régime se sont renvoyé la responsabilité de ces attaques. Le 10 février, deux attentats à la voiture piégée ont secoué Alep, faisant 28 morts et 235 blessés. Le 3 mars, deux civils ont été tués et 20 personnes blessées dans un attentat suicide dans la ville de Deraa, berceau de la contestation dans le sud, avait rapporté l'agence officielle Sana. Le 6 janvier, un attentat a frappé le centre de Damas faisant des dizaines de morts et de blessés, deux semaines après une attaque similaire imputée par les autorités à Al-Qaïda et par l'opposition au régime de Bachar al-Assad. Depuis le 15 mars 2011, la Syrie est secouée par une révolte sans précédent contre le régime du président Assad, dont la répression a fait plus de 9.000 morts, selon les ONG.