Les attentats à Damas ont fait samedi matin 27 morts, en majorité des civils, et 97 blessés, a affirmé la télévision officielle syrienne al-Ikhbarya, citant le ministre de la Santé. "Vingt-sept personnes, en majorité des civils, ont été tuées et 97 autres ont été blessées dans les deux explosions" attribuées par les autorités à des "terroristes", a affirmé la chaîne, citant M. Waël Nader al-Halaqui. Par ailleurs, la télévision indique que "trois corps déchiquetés" avaient été retrouvés sans toutefois préciser s'ils sont inclus dans le total des morts. La télévision d'Etat avait auparavant indiqué que les deux attaques avaient visé une direction de la police criminelle et un centre des renseignements. Les deux explosions ont eu lieu dans le centre de Damas, l'une entre le boulevard de Bagdad et le quartier al-Qasaa, et la seconde dans le quartier de Douar al-Jamarik (quartier de la douane ndlr), selon l'autre chaîne de télévision d'Etat. La chaîne affirme en outre qu'"il s'agit de voitures piégées". Un médecin, interrogé par la télévision d'Etat avait auparavant dit avoir reçu à l'hôpital, "une quarantaine de blessés". Plusieurs attentats ont eu lieu en Syrie depuis l'éclatement le 15 mars 2011 d'une révolte populaire hostile au président Bachar al-Assad, qui refuse d'en reconnaître l'ampleur et accuse des "bandes terroristes armées" d'être à l'origine des violences qui ont fait plus de 9.000 morts en un an, selon l'OSDH. Le 3 mars, deux civils ont été tués et 20 personnes blessées dans un attentat suicide dans la ville de Deraa, berceau de la contestation dans le sud, avait rapporté l'agence officielle Sana. Le 6 janvier, un attentat a frappé le centre de Damas faisant des dizaines de morts et de blessés, deux semaines après une attaque similaire imputée par les autorités à Al-Qaïda et par l'opposition au régime contesté de Bachar al-Assad. Le 10 février, deux attentats à la voiture piégée ont secoué Alep (nord), la deuxième ville de Syrie, faisant 28 morts et 235 blessés. APS