Le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi a déclaré lundi à Alger, que les gisements d'hydrocarbures en cours de production par des partenaires étrangers ne seront pas concernés par les incitations fiscales prévues par la prochaine loi sur les hydrocarbures. «Les gisements en production ne seront pas concernés par l'amendement et resteront de ce fait soumis aux dispositions actuelles de la loi 05-07 » relative aux hydrocarbures, a déclaré M. Yousfi à la Radio nationale. Il explique « qu'une législation qui n'évolue pas risque de ne plus être attractive ». Il s'agit selon le ministre, « d'apporter des incitations essentiellement d'ordre fiscal pour relancer l'exploration, encourager l'exploitation des gisements de taille moyenne ou difficiles dans des zones notamment offshore et développer les hydrocarbures non conventionnels ». M. Yousfi a laissé entendre que ces incitations fiscales n'auront pas un effet rétroactif puisqu'elles ne seront pas appliqués sur les gisements d'hydrocarbures actuellement en production. Le ministre a voulu au passage apporter des précisions sur cette révision en affirmant aussi qu'elle n'a pas été initiée pour répondre aux pressions exercées sur l'Algérie par les compagnies pétrolières étrangères . «L'amendement sera fait en toute souveraineté, nous nous subissons aucune pression », a-t-il indiqué. Il précise à ce propos que cette révision sera opérée pour augmenter l'offre nationale en hydrocarbures, afin de satisfaire une demande appelée à doubler pour atteindre les 75 millions de tonnes équivalent pétrole par an dans les vingt prochaines années et aussi pour remplacer les gisements en déclin. Le projet de loi une fois achevé sera soumis au gouvernement pour approbation, enchaîne M. Yousfi. M. Yousfi a révélé par ailleurs les contours du plan d'investissement du secteur de l'énergie pour les cinq prochaines années avec quelque 6.000 milliards (mds) de DA, dont 1.000 mds de DA minimum, destinés à l'exploration, 3.000 mds de DA au développement et l'exploitation des gisements et 1.500 mds de DA pour le raffinage et la pétrochimie. Pour la pétrochimie, le plan prévoit la construction de cinq raffineries, trois dans les Hauts plateaux, une au Sud du pays et une cinquième sur la côte. Ces nouvelles usines devraient raffiner entre 25 à 28 millions de tonnes de brut par an.