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«On ne ferme pas la porte au dialogue»
BELAID ABRIKA
Publié dans L'Expression le 18 - 10 - 2003

Mais celui-ci reste tributaire de la prise en charge totale par les pouvoirs publics de six incidences.
La volonté de casser toute résistance citoyenne, les harcèlements judiciaires et les intimidations policières dont font l'objet les journalistes et les délégués du mouvement citoyen, la remise en cause et la compromission de tout projet de dialogue avec le gouvernement, ont été les principaux points soulevés par Belaïd Abrika, cheville ouvrière du Mouvement citoyen.
Questionné sur l'éventualité de répondre par l'affirmative à l'appel du président invitant les archs à engager le dialogue, Abrika a reconnu une certaine volonté du pouvoir d'aller vers un dialogue franc, d'autant, dit-il, que «le dialogue est une vertu civilisationnelle, donc, sur le principe absolu, on ne peut être contre le dialogue, d'autant plus que nous sommes un mouvement pacifique et citoyen, foncièrement démocratique» avant d'ajouter «sur le plan de la forme, on ne rejette pas l'appel au dialogue de Bouteflika. Pour nous, c'est un acquis. Mais nous regrettons qu'il y ait des préjugés».
Mais depuis le dernier appel du chef du gouvernement, fait à partir de Sétif, aucune issue ne semble apparaître à l'horizon, mettant ainsi le dialogue en stand-by. Chose à laquelle Abrika répond: «Il ne faut pas se précipiter pour avancer une telle affirmation. Il y a une instance qui s'appelle l'interwilayas, et c'est à elle de prendre toute décision. De ce fait, dire que le dialogue est d'ores et déjà voué à l'échec c'est aller vite en besogne», souligne le délégué.
Une mise au point de taille pour ceux qui focalisent le devenir du mouvement sur une seule personne. Mais pour ce faire, la figure emblématique du mouvement citoyen qui n'est pas allé, en contrepartie, par trente-six chemins, impose certains préalables avant d'entamer un quelconque round avec le pouvoir. «Il n'y a pas de dialogue tant que le pouvoir n'est pas engagé officiellement sur la prise en charge totale de la plate-forme scellée et non négociable, adoptée à El-Kseur et explicitée à Larbaâ-Nath-Irathen». En effet pour Abrika «il n'est pas question de s'asseoir autour d'une table de discussion avec l'Etat, tant que celui-ci ne s'est pas engagé à satisfaire les incidentes à travers un engagement officiel».
En outre, l'amorce du dialogue pour Belaïd Abrika est soumis à d'autres conditions. En effet, le dialogue reste tributaire de la prise en charge totale par les pouvoirs publics de six incidences. C'est ainsi qu'il est fait mention, dans un premier temps, de la libération des délégués détenus de Mekla et de Kherrata.
Cette libération ne saurait être effective sans l'arrêt des poursuites judiciaires contre tous les délégués et la réintégration de tous les fonctionnaires licenciés au cours de ces trois dernières années pour avoir soutenu le mouvement de protestation.
Sur le plan social, les archs exigent la prise en charge par l'Etat du contentieux avec Sonelgaz, engendré par le refus du mouvement citoyen de régler les factures d'électricité tant que la taxe revenant à l'Entv y est incluse. Tandis que sur le plan purement économique, il est exigé une amnistie fiscale totale à l'encontre des opérateurs économiques de la région.
Mais le noeud gordien demeure la révocation des «indus» élus locaux qui ne représentent réellement pas la population. Voilà en gros les conditions énumérées par Belaïd Abrika pour aborder le dialogue. Mais d'autres facteurs sont venus se greffer aux préalables, tels que le harcèlement de la presse, la suspension des journaux, la répression des enseignants, retardant davantage l'amorce d'un dialogue serein.
«Malheureusement l'environnement actuel reste miné. L'Algérie est assise sur un brasier», regrette Belaïd Abrika, qui demeure en dépit de tout, optimiste quant à un avenir meilleur pour l'Algérie. «Tout problème a une solution pour peu que la volonté politique existe.»
D'ailleurs, le mouvement citoyen est en train de finaliser un document de mise en oeuvre qui sera un projet de référence pour la construction d'une Algérie moderne et démocratique au sens réel du terme où l'Etat de droit sera consacré et la citoyenneté recouvrée.
Ce document, selon Abrika, «aura pour mission de baliser le terrain pour d'éventuels dialogues de mise en oeuvre avec les représentants de l'Etat et dont les grands axes s'articuleront sur la réparation et l'indemnisation des martyrs du printemps noir, le châtiment et le jugement des assassins, les revendications démocratiques et historiques ainsi que les revendications socio-économiques».


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