Les sanguinaires se sont attaqués à un père et son fils qu'ils ont tué d'une rafale. Certains rescapés de katibet Enasr, une phalange du GIA Ouest continuent de sévir en opérant des raids nocturnes contre les habitants des fermes isolées dans le nord-est de la wilaya de Saïda. Dimanche dernier, aux environs de 17h, un groupe terroriste avait à plusieurs reprises tenté de racketter un fellah dans la localité de Sidi Embarek, commune de Aïn El-Hadjar wilaya de Saida. Profitant de la situation, les sanguinaires se sont attaqués à un père et son fils qu'ils ont tué d'une rafale. Le père, un GLD, qui avait pris part à plusieurs opérations de traque de terroristes durant la décennie sanglante, a été blessé au cours de cette incursion et ses jours ne sont heureusement pas, en danger. Le groupe responsable de cet assassinat serait, selon des sources de la région, composé de terroristes originaires pour la plupart de la localité de Hassasna. Ils feraient partie selon nos sources, des résidus des saraya de katibet Ennasr décimée à la mort de l'émir de la région Taoui Kaddour. Cette phalange affiliée au GIA avait refusé en 1999 de bénéficier de la grâce amnistiante promulguée dans le cadre des dispositions de la loi sur la concorde civile, au lendemain de l'élection de Bouteflika. Cette incursion, qui intervient après une longue période d'accalmie, a suscité l'inquiétude des habitants des zones éparses du nord et du sud de la wilaya de Saïda qui craignent une résurgence des actes terroristes à l'approche du mois sacré. Certains ont encore en mémoire l'embuscade sanglante perpétrée au mois de février 2001 et qui avait entraîné la mort de plusieurs soldats de l'ANP et d'un patriote, tombés à Moulay Larbi. Plus loin sur la bande frontalière avec la wilaya de Sidi Bel Abbès, à Aïn Aden précisément, les forces combinées de l'ANP ont réussi à éliminer deux terroristes qui étaient activement recherchés. Au cours de cette opération, un kalachnikov et un fusil d'assaut Simonov ont été récupérés ainsi qu'une importante quantité de denrées alimentaires que les terroristes avaient volées aux commerçants et fellahs de la région. Pour rappel, en 1996, un groupe terroriste avait assassiné à Aïn Aden 13 enseignantes qui revenaient de leur travail. Il faut tout de même noter que plusieurs fellahs des régions ouest ont manifesté leur inquiétude ces derniers jours après les rumeurs faisant état de la présence de groupes terroristes venus des maquis du centre du pays. En pleine campagne de semailles, plusieurs d'entre eux n'ont pas hésité à exiger la récupération de leurs fusils de chasse, confisqués par les pouvoirs publics depuis l'apparition du phénomène du terrorisme et qu'ils n'arrivent toujours pas à récupérer malgré leurs nombreuses doléances.