Les participants au séminaire sur la lutte contre la radicalisation ont souligné mardi à Alger l'importance et la nécessité pour les pays de la région du Sahel de se doter d'une stratégie commune afin de mobiliser toutes les énergies pour prévenir les attitudes et les comportements extrémistes et destructifs. Le séminaire, organisé par le centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme (CAERT) et l'unité de fusion et de liaison (UFL), a permis, selon les conclusions de cette réunion, aux chercheurs, parlementaires, universitaires et acteurs de la société civile représentant l'Algérie, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad, de «clarifier » un certain nombre de notions et concepts liés au terrorisme et au discours radical. Il a été également question d'échanger les expériences entre les pays participants en vue de capitaliser les meilleures pratiques dans les pays du Sahel. Ainsi, les expériences de l'Algérie, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger, du Nigeria et du Tchad ont été développées et débattues au cours de cette rencontre. Les participants ont mis l'accent sur la nécessité pour les pays de la région de conjuguer davantage leurs efforts pour une lutte efficace contre la radicalisation qui demeure, a-t-on constaté, «une source importante des problèmes dont souffre la région ». Ils ont recommandé aussi l'instauration d'espaces et canaux de sensibilisation en direction des populations de la région, notamment celles vulnérables aux discours radicaux des groupes terroristes. Les gouvernements de ces pays ont été appelés à faire de la prévention contre la radicalisation une priorité dans leurs programmes nationaux, tout en impliquant les acteurs de la société civile, des milieux associatifs et religieux dans l'action de sensibilisation contre le discours radical prôné par les groupes terroristes. La mise en place d'un groupe de travail incluant tous les acteurs concernés avec pour feuille de route l'élaboration de lignes directrices contre la radicalisation, a été vivement recommandée par les participants à ce séminaire. Au sujet de la situation au Mali, les participants ont estimé que les derniers développements survenus dans ce pays viennent rappeler «avec force »que les situations d'insécurité et d'instabilité dans le voisinage comportent des risques de nature à aggraver le phénomène du terrorisme. C'est pourquoi, ils ont mis en évidence la responsabilité de chaque Etat de la région dans la lutte contre cette menace dans le cadre d'une approche régionale solidaire et coordonnée des pays du champ.