Le ministre de la Jeunesse et des Sports s'est engagé à aider les journalistes. Louable initiative que celle du MJS qui a consisté à réunir la presse sportive pour débattre des problèmes du secteur des sports ainsi que ceux de la corporation. C'est ainsi que le centre de presse du stade du 5-Juillet a servi de cadre à une sorte de journée d'études sur le rôle de la presse sportive dans notre pays. Une rencontre à laquelle a pris part le Ministre de la Jeunesse et des Sports, M.Boudjemaâ Haïchour ainsi que nombreux cadres de son secteur et de celui de la communication. L'occasion a été donnée au ministre de faire une longue intervention dans laquelle il a souligné que «la presse dans sa diversité joue un rôle essentiel dans la résolution de certains problèmes. C'est un contre-pouvoir et en même temps un partenaire privilégié qui nous permet d'apporter des correctifs dans l'élaboration de la politique de la jeunesse et celle du sport». M.Haïchour s'est penché sur le fait que nous sommes en train de passer d'une politique du tout Etat à une certaine libéralisation tout en indiquant que l'Etat ne se dérobera pas à sa mission qui est d'aider le sport. Dans le même ordre d'idées, répondant à la question d'un de nos confrères, il aborda le thème du professionnalisme pour lequel il dira qu'il faut lui donner le cadre juridique adéquat mais aussi débloquer des moyens conséquents. «De toutes les façons nous sommes obligés d'y aller, dira-t-il, car c'est le contexte international qui le veut. Ce sont des critères imposés à tous les peuples quelles que soient leurs doctrines ou idéologies». Concernant l'important volet du financement, le ministre fera savoir que le budget alloué au secteur du sport est de 0,70% du budget global du gouvernement. Pour lui c'est insuffisant pour les besoins de ce secteur qu'il estime stratégique car le sport est un facteur de cohésion nationale. Il a fait part de son intention de plaider sa cause pour que les moyens financiers mis à sa disposition soient augmentés. C'est justement la précarité des moyens financiers qui a fait que les résolutions prises par le conseil interministériel, sous la présidence de M.Ali Benflis, alors chef du Gouvernement, en faveur de la refondation du football, n'ont pu être appliquées. M.Haïchour ajoutera à ce sujet que le conseil interministériel n'est pas force de loi. Il représente, selon lui, une réunion de certains ministres autour d'un certain thème, une réunion qui fait des propositions qui sont étudiées en conseil de gouvernement soit en conseil de ministres. On comprend, dès lors, la préoccupation des responsables du football qui voient leur projet de relance de la discipline remise aux calendes grecques. Le phénomène de la violence dans les stades a, bien sûr , été traité, le ministre se demandant si nous ne portons pas en nous le germe de la violence. Il s'attaquera au système scolaire, indiquant que lorsqu'on parle de violence il ne faut pas se focaliser sur le sport. L'école n'a pas su jouer son rôle dans l'éducation et le civisme des jeunes qui trouvent dans le stade l'espace idéal pour clamer leur mal vie. Invitant la presse à être critique et objective, il l'assurera de son soutien tout en lui promettant que de telles rencontres seront renouvelées à l'avenir.