Réunis au siège du ministère de la Jeunesse et des Sports, le boss suprême du sport en Algérie et les représentants des différents secteurs publics ont procédé à l'installation de la commission de prévention contre la violence dans les stades. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, a tout d'abord rendu hommage aux différents comités de supporters et aux instances sportives pour avoir été les premiers à prendre des mesures contre la violence en Algérie. Jugeant intéressantes les propositions des rapporteurs de la commission, il a souhaité une mise en œuvre plus efficace des textes en vigueur, soulignant que ladite commission n'est ni formelle ni absolue. La commission opérationnelle prendra en charge la jeunesse algérienne constituée de 16 millions de jeunes (5% de licenciés) qui ne sont pas ce que l'on décrit. «Il ne faut pas incriminer les jeunes Algériens, la responsabilité est collective, chacun dans sa sphère. Sans union, on ne pourra rien faire, chacun doit prendre les dispositions nécessaires, à commencer par les clubs pour pouvoir prévenir contre ce fléau», dira le premier responsable du sport en Algérie. La commission nationale est divisée en sous-commissions, elle se réunit deux fois par semaine selon son calendrier et son programme. Elle peut se réunir quotidiennement s'il y a urgence ou si c'est nécessaire. Il a estimé souhaitable de ne pas laisser à la seule charge des pouvoirs publics la mise en œuvre de mesures de sécurité lors des manifestations sportives. Il a estimé que les clubs, les comités de supporters, les arbitres, les associations et la presse sont tous concernés. Le problème doit connaître un traitement concerté. «Le problème n'est pas d'ordre public seulement, l'Etat ne peut pas mettre un policier ou un gendarme derrière chaque supporter. Les clubs doivent encadrer leurs supporters, les arbitres doivent jouer leur rôle qui est important dans le soulèvement des supporters. Il faut tirer la sonnette d'alarme, nous sommes en train d'affaiblir le sport national. Nous sommes là pour aider les clubs, surtout formateurs, nous sommes des instruments au service du sport, nous n'en sommes pas les tuteurs. Nous sommes des partenaires, nous avons injecté des centaines de milliards pour le sport. Quelque 200 milliards de centimes uniquement pour arriver à la généralisation du sport au niveau de certaines contrées. 2 800 personnes ont été formées pour encadrer les clubs.» Le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé sa décision d'aider le sport. Je dirai pour cela que la reconstitution est un travail de longue haleine, mais il y a des formules pour limiter la chose. Car le sport est un problème de société, pas le monopole du MJS.