Si Hollande et Sarkozy sont, selon les sondages, au coude-à-coude, au premier tour, le candidat socialiste part largement favori pour le deuxième tour prévu le 6 mai Le dernier sprint de Sarkozy ne semble pas avoir été concluant, qui n'arrive pas à renverser la situation en sa faveur, son challenger socialiste demeurant favori des sondages. La campagne officielle qui s'est terminée hier, marque la fin des sondages sur le premier tour de l'élection présidentielle 2012, laissant place à la vérité des urnes. Partant du principe qu'une élection n'est jamais jouée d'avance, reste cependant que les sondages permettent d'avoir une prévision globale sur des intentions des électeurs. A la veille du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, les sondages sont unanimes: deux favoris se dégagent, le socialiste François Hollande - largement en tête - et le président sortant Nicolas Sarkozy, laissant loin derrière Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon qui se battent pour la troisième place, suivi par le candidat centriste, François Bayrou. Pour les instituts de sondage, tout semble joué. Cinq enquêtes publiées depuis jeudi soir donnent François Hollande grand gagnant du second tour le 6 mai avec plus de 10 points d'avance sur Nicolas Sarkozy (jusqu'à 57% des voix contre 43% selon CSA et BVA). Au premier tour, le socialiste est donné largement en tête par quatre sondages (jusqu'à 30% des suffrages selon BVA), à égalité avec le sortant selon un cinquième. La dirigeante de l'extrême droite, Marine Le Pen est, quant à elle, remontée à la troisième place avec environ 16% d'intentions de vote, devant le leader de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, crédité d'environ 13% des voix, et de François Bayrou, qui en 2007 avait été le troisième homme avant de prendre cette année la cinquième place avec près de 10% des intentions de vote, selon les sondages. Toutefois, Nicolas Sarkozy, triomphalement élu en 2007 avant de devenir le président le plus impopulaire, continue de se montrer combatif. Ce dernier a axé sa campagne électorale sur la sécurité et l'immigration, alors que François Hollande s'est, quant à lui, beaucoup plus préoccupé de la croissance, alors que la crise n'a pas épargné la France dont la colossale dette publique constitue un handicap pour la relance économique. Pour ce qui est de l'économie, le candidat socialiste, François Hollande, prévoit - ou propose - une réduction du déficit public en vue d'un retour à l'équilibre fin 2017, l'allègement du coût du travail par un nouveau transfert vers l'impôt, réforme fiscale avec tranche à 75% pour les revenus dépassant 1 million d'euros annuels, relèvement de l'impôt sur la fortune pour les plus riches, taxation du patrimoine des exilés fiscaux, suppression de 29 milliards d'euros de niches fiscales. Concernant son autre cheval de bataille, la société, M.Hollande préconise la création de 60.000 postes dans l'éducation en cinq ans, le droit au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels, retour partiel de la retraite à 60 ans, diminution du nombre d'entrées des immigrés (sans objectif chiffré), assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité, réduction de la part du nucléaire de 75% à 50% d'ici à 2025! Sur le volet de la politique étrangère, François Hollande prévoit la renégociation du traité budgétaire européen pour y ajouter des mesures favorisant la croissance, retrait des troupes françaises d'Afghanistan d'ici fin 2012. Quant au programme économique du président sortant, Nicolas Sarkozy, il prévoit l'équilibre des comptes publics dès 2016, augmentation de la TVA (de 19,6 à 21,2%) pour financer des baisses de charges patronales censées doper la compétitivité de l'industrie, impôt pour les exilés fiscaux, interdiction des parachutages dorés, poursuite du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite. Il a, cependant, accentué sa campagne sur l'immigration, à savoir la division par deux du nombre d'immigrés légaux (à 100.000) et durcissement des conditions pour le regroupement familial, renforcement de la politique pénale des mineurs et de l'arsenal pour lutter contre l'apologie du terrorisme. Pour ce qui est de la politique étrangère, Sarkozy prévoit une révision des Accords de Schengen pour renforcer le contrôle aux frontières et la mise en place d'un Buy European Act, retrait des troupes en Afghanistan avancé à fin 2013.