Ce nouveau concept, associe le tourisme et l'agriculture. Dans le cadre des orientations du gouvernement pour le développement économique et social, il a été préconisé des formules pour lutter contre le chômage et la paupérisation de certaines régions déshéritées, notamment celles situées sur les 120 km qui longent le littoral chélifien. Cette solution à la crise est le fruit d'une réflexion et d'une analyse méthodique des services du tourisme de la wilaya. Cette formule est adaptée à toutes les régions du pays et contribuera certainement à diminuer largement le taux de chômage et à créer de nouveaux emplois. Ce nouveau concept, une première mondiale, associe le tourisme et l'agriculture. Deux entreprises seront implantées au niveau des zones du littoral, l'une dénommée EAT (Entreprise agro-touristique) sera chargée de vendre les produits locaux qu'elle aura auparavant achetés auprès des artisans pêcheurs, des agriculteurs, les produits laitiers et d'élevage ovin et bovin. Elle encouragera les petites exploitations pour l'achat d'équipements pour accroître leur production. Ces entreprises procèderont au conditionnement et à la préparation de plats du terroir, biologiquement naturels grâce au recrutement à l'intérieur de ces entreprises de cuisiniers, pâtissiers, boulangers pour la fabrication de pain traditionnel et pâtisserie algérienne, conditionnement et emballage des autres produits (confitures maison) 100 % fruits, lait, petit- lait... La distribution à court terme sera faite au niveau des restaurants, auberges, chalets, pensions, hôtels de tourisme implantés au niveau des ZET de la wilaya. Le touriste sera obligé de consommer exclusivement du produit algérien et ceci entre également dans le cadre de la réhabilitation de la culture algérienne (gastronomie...) et nécessitera une remise en cause des formations dispensées au niveau des écoles hôtelières en matière de restauration. Pourquoi continuer à former les jeunes à la gastronomie italienne et française? Notre gastronomie et notre pâtisserie sont très réputées. Les touristes connaissent bien la cuisine marocaine et tunisienne car elle est servie partout et nous, par contre, nous continuons à leur servir des plats qu'ils consomment chez eux alors qu'ils viennent pour rechercher de nouvelles traditions culinaires. Nos pays voisins l'avaient compris. L'autre entreprise pourrait également créer des milliers d'emplois ; dénommée EET (Entreprise équipements touristiques) elle recrutera des couturières, des menuisiers, etc. Cette entreprise sera chargée de fabriquer des tentes, des parasols, des matelas (équipements pour plagistes) mais recrutera également des stylistes, des modélistes afin de confectionner des tenues vestimentaires personnalisées pour les hôtels, les aéroports, les agences de voyage...Les de la campagne seront sollicitées pour les deux entreprises (cuisine et couture) mais aussi les administrateurs comptables, les chauffeurs, et les livreurs. «Il y aura du travail pour tous», nous déclare le directeur du tourisme. Un projet qui unit développement durable et économie sociale. Une initiative à encourager car ambitieuse, elle séduira le BIT et la FAO pour subventionner les deux EAT et EET. Un défi pour l'avenir.