En 1999, le taux de chômage a été réduit à 29%, pour se situer à la fin de l'année 2007 à 11,8 %. Le chef de l'Etat, M. Abdelaziz Bouteflika, a pris l'engagement pour la création de 2 millions d'emplois, dont 1 million par les investissements et les administrations et 1 million en équivalent emploi annuel par les dispositifs d'emploi d'attente. Cet engagement a été dépassé à la fin de l'année 2007 par la création de 3 millions d'emplois. 1 800 000 de ces emplois ont été créés par les entreprises, les chantiers, l'agriculture et les administrations et plus de 1 300 000 équivalents emplois annuels ont été générés par les différents dispositifs d'emploi d'attente. Selon le plan d'action du gouvernement actuellement en application, la poursuite du programme quinquennal de développement ainsi que la dynamisation des secteurs de l'activité productive assureront la création de dizaines de milliers d'emplois supplémentaires au cours des prochains mois. Par ailleurs, le bilan de la création d'activités pour la période 1999/2008 fait ressortir le financement de près de 94 000 projets ayant généré près de 260 000 emplois directs. Au mois d'octobre dernier, les dispositifs de microcrédit ont financé une masse importante de projets devant créer plus de 50 000 emplois nouveaux. Dans le même sillage 294 000 PME privées ont employé, au 31 décembre 2007, plus d'un million de personnes. Ce secteur qui achève l'année 2008 avec un parc de 320 000 PME emploie plus de 1 150 000 personnes. Le dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) lancé au mois de juin dernier par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a déjà permis l'insertion de plus de 100 000 chômeurs dans le secteur économique. Ce dispositif permettra, selon M. Tayeb Louh, ministre du Travail de soutenir 400 000 recrutements par an de jeunes primo-demandeurs d'emploi lorsqu'il atteindra son rythme de croisière. Les résultats de la mise à niveau (réhabilitation et modernisation) de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) au titre du programme triennal 2006/2008, font ressortir, notamment, l'amélioration notable du taux d'encadrement, la densification du réseau à travers 25 nouvelles agences ainsi que la modernisation de ces agences. Dans le programme du gouvernement, l'Anem occupe une place centrale dans la lutte contre le chômage et la création d'emplois. L'Agence est devenu un véritable service public de l'emploi performant, dynamique et susceptible de constituer un vecteur de réussite de la politique nationale de l'emploi. L'Anem est, depuis 2006, dotée d'un programme d'une enveloppe financière de 7 milliards de dinars. En matière de prévisions, les pouvoirs publics tablent en moyenne sur la création de 400 000 emplois/an pour la période 2009/2013. Cela permettra de ramener le taux de chômage nettement en dessous de 10% durant les cinq prochaines années. Cette prévision répond directement aux caractéristiques démographiques de la population algérienne qui montrent que 70% des demandeurs d'emploi sont aujourd'hui des primo-demandeurs, auxquels s'ajoutent annuellement 300 000 nouvelles demandes d'emploi. Ainsi, conformément aux orientations du président de la République, l'ensemble des programmes de développement soutenus par le budget de l'Etat ont intégré, dans leurs approches respectives, la création du maximum d'emplois, qu'il s'agisse du soutien à l'agriculture dans tous ses créneaux, ou des multiples dispositifs de soutien au microcrédit. Dans ce cadre, l'Etat a engagé toute la ressource nécessaire pour autant que ces programmes soient bien utilisés et qu'ils aillent, selon les directives du Président Bouteflika, "aux demandeurs réels d'emplois". "Tous ces programmes doivent accorder une importance particulière aux régions du pays qui souffrent encore d'un retard de développement", mettent en exergue les directives du Président, notamment pour stimuler le soutien à l'emploi des jeunes, un meilleur accès au crédit et l'encouragement du travail féminin. B. Chellali