Une instance de régulation de la presse écrite, prévue par la nouvelle loi sur l'information en vigueur depuis janvier en Algérie, sera mise en place fin juin ou début juillet, a annoncé mercredi le ministre de la Communication Nacer Mehal. La moitié des membres de cette autorité (sept) sera nommée par le chef de l'Etat et les deux chambres du Parlement alors que les sept autres seront élus par la corporation de la presse. M. Mehal a précisé, qu'un « consensus sera trouvé rapidement » concernant les sept membres qui seront désignés dans cette instance. Le ministre a ajouté qu'il faudrait «un peu de temps » pour ce qui concerne les membres élus par les journalistes. Jusqu'à présent, pour lancer un journal en Algérie, il fallait déposer une demande d'agrément auprès du procureur de la République territorialement compétent. Environ 80 publications écrites, publiques et privées, paraissent en Algérie. M. Mehal a par ailleurs indiqué que les cinq chaînes de la télévision publique «pourraient être rassemblées » au sein d'un même groupe pour les rendre plus compétitives, avec l'ouverture de l'audiovisuel au privé. «Parmi les solutions proposées dans le cadre du processus de réforme de la télévision nationale figure la mise en place d'une supra-structure, le groupe Algérie-Télévision », a-t-il annoncé. Quant aux cinq chaînes publiques, le ministre pense qu'elles évolueront selon les critères de «concurrence et de qualité des programmes ». Il ajoute qu'une réforme globale de la télévision nationale est en voie d'être « finalisée ». La décision finale « interviendra sous peu », a-t-il affirmé. La nouvelle loi promulguée en janvier a mis fin à un monopole d'Etat de près de 50 ans sur l'audiovisuel. Outre les cinq chaînes de télévision, il existe actuellement en Algérie, cinq radios nationales et 47 radios locales, toutes publiques. En attendant la diffusion de la télévision privée à partir du territoire national, des journaux ont déjà créé leur propre chaîne privée à l'étranger, tels Ennahar, avec «Ennahar TV », Ecchourouk avec «Ecchourouk TV », « Djazairia TV », dont les maisons de productions sont toutes arabophones. La réforme des médias a été promise l'an dernier par le président Abdelaziz Bouteflika en réponse à une vague de contestation en Algérie et au «printemps arabe »