«N'ouvre pas la bouche si tu n'es pas sûr que ce que tu vas dire est plus beau que le silence.» Proverbe arabe La chaîne satellitaire «Al Magharibia TV», bras satellitaire de l'ex-parti dissous à l'étranger et qui diffuse à partir de Londres, peine à capter l'intérêt des Algériens, depuis l'arrivée de Echourouk TV et surtout Ennahar TV. Diffusé par «British Telecom», le contenu des programmes de la chaîne «Al Magharibia TV», qui sont diffusés sur le satellite Est Atlantic bird 7 (sur Nilesat), ne sont pas regardés par les Algériens. Le ton critique envers le pouvoir en Algérie ne tient plus la route et la forte liberté d'expression des deux nouvelles télévisions privées algériennes, a contribué à faire oublier cette télévision qui s'est constituée comme une alternative audiovisuelle aux Algériens. Al Magharibia TV, qui s'est arrêté il y quelques semaines par suite d'un désaccord avec l'entreprise sous-traitante au Bahrein, est revenue sans que personne ne se rende compte qu'elle a disparu. Elle a tenté dans un premier temps de justifier cette disparition par des pressions venues de parties algériennes à partir de l'extérieur, pour semble-t-il, faire taire cette télévision qui est présentée comme le porte-voix des droits des Algériens. Ils sont même allés jusqu'à dire que ce support médiatique a pu dans une période record à faire entendre sa voix et atteindre des millions de téléspectateurs dans la région du Maghreb. Ce qui est faux, puisqu'aucune étude de sondage n'a été faite pour établir la véritable place Al Magharibia TV dans le foyer des Maghrébins. En réalité, cette chaîne ne peut capter que l'intérêt des Algériens. Les Tunisiens et les Marocains ont déjà assez de chaînes pour regarder des chaînes qui ne leur sont pas destinés. Les programmes d'Ennahar TV avec notamment la vox populi, a détruit la machine Al Magharibia TV, qui consistait à diffuser un plateau et à recueillir les échos des Algériens à travers des appels anonymes et parfois même préfabriqués. Avec Ennahar TV et Echourouk TV, les visages sont à découvert et ils critiquent ouvertement le système, sans pour autant insulter l'Algérie ou revendiquer un changement politique radical comme le demandent les sponsors du parti dissous. L'épisode de ce harrag, originaire de Sétif Maidi, est un indice de l'ouverture à 190% du micro pour la jeunesse perdue et désemparée en Algérie. Ennahar TV a diffusé durant plusieurs jours le témoignage affligeant parfois inapproprié et inadapté de ce jeune, alors qu'une chaîne de télévision qui se respecte, n'aurait jamais diffusé son témoignage. Mais donner la parole à ce jeune qui critique le wali de Sétif, fut une occasion de dire qu'il existe des télévisions qui donnent la parole à tous les Algériens et à visage découvert. Pas besoin de se cacher derrière le combiné masqué d'une chaîne alimentée par du dollar khalidji et émettant de l'étranger. La liberté d'expression passe indéniablement par la parole donnée au peuple. [email protected]