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La culture du tam-tam
Publié dans L'Expression le 29 - 10 - 2003

Outre les zaouias, quels sont les deux leviers qu'il faut actionner pour gagner les élections?
Ce sont essentiellement l'administration et les associations plus connues sous le nom d'organisations de masses, dont l'ex-parti unique a su faire un usage immodéré pendant son long règne en solitaire, à la manière du bloc de l'Est.
Ces deux leviers sont maintenant contrôlés par M. Zerhouni lui-même, qui en tant que ministre de l'Intérieur est le responsable direct de l'administration et de ses rouages. Mais c'est aussi lui qui tire les ficelles des organisations et des associations satellites. D'abord parce que c'est lui qui délivre les agréments. Ensuite c'est lui qui autorise leurs réunions.
Enfin c'est lui qui les finance de par la loi. Donc en apparence Zerhouni agit en toute légalité et c'est justement cela qui lui donne tous les pouvoirs. Mais cette même loi lui commande de rester neutre dans le traitement réservé aux associations.
La neutralité, c'est ce qui manque le plus. On assiste à cette démarche toute zerhounienne depuis plusieurs mois déjà, en vérité depuis le huitième congrès du FLN.
Première utilisation : les assauts contre cette citadelle que sont les structures régulièrement élues du FLN se feront sous couvert de ces associations. Les contestataires de la ligne du SG se cacheront derrière les sigles d'organisations existantes pour tenir leurs réunions et lancer des raids contre les pro-Benflis.
Ces associations se transforment d'elles-mêmes en autant d'écrans de fumée pour abriter des réunions illégales, parfois même en utilisant des dobermans et d'autres méthodes passibles de trouble à l'ordre public. Bizarrement, la police et les tribunaux ne voient là rien de répréhensible alors que le congrès d'un parti légal sera annulé par une décision de justice en référé rendue dans des conditions anormales,- elle sera du reste dénoncée par le président de la cour et par le procureur auquel on aura usurpé la griffe.
Deuxième utilisation : préparer le lit à la candidature d'une personnalité connue, en l'occurrence ici le président en exercice, qui en a besoin après avoir perdu le soutien du parti majoritaire. Ces organisations, dont les sigles font appel aux symboles les plus chers de la nation, vont multiplier les allégeances, les appels du pied, les meetings de complaisance, dans le seul dessein de faire monter la mayonnaise et de faire croire que la cote de leur candidat commanditaire est au plus haut de sa popularité. Ce qui est un comble pour un candidat en exercice, qui, normalement, n'a nul besoin de tout ce tapage et qui ne doit s'appuyer que sur son seul bilan.
Troisième utilisation: servir de claque et de tambourin lors des déplacements du candidat et de ses lieutenants. Là , on est en plein dans la culture du tam-tam.
Le postulat de cette culture est très simple: on prend les électeurs pour des demeurés, et l'on part de l'idée que celui qui a le meilleur tamtam, - enfin celui qui fait le plus de bruit est assuré de remporter les élections.
On peut se moquer des gens qui sont dans la peau du tam-tam, sans jeu de mots, et qui résonnent, qui gesticulent, mais eux n'en ont cure. Ce qui les intéresse, c'est ce qu'ils reçoivent en retour: argent, prébende, gratifications diverses, lots de terrain, appartements, et gigots bien dodus. Chez eux, tout se monnaie. Tout se vend et tout s'achète. L'argent n'a pas d'odeur.
Pour l'avoir pratiqué, ils savent très bien que le candidat est ingrat. Une fois élu, il les jette aux oubliettes. Alors ils mettent les bouchées doubles, pendant qu'il en est encore temps.


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