Le cours du brent s'est légèrement repris, hier, matin, à Londres après avoir connu jeudi dernier, son niveau le plus bas depuis deux ans. Des achats de précaution ont été effectués par les courtiers en l'attente des résultats de la rencontre des ministres de l'Opep hier matin. Les mini- stres s'étaient réunis afin de dégager une solution face à la chute des prix. Le même jour, vers 10h GMT, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison rapprochée en décembre, référence sur l'International Petroleum Exchange de Londres (IPE) valait 20, 96 dollars après avoir ouvert à 20,85 dollars à la corbeille. A New York, en revanche, le baril de brut (Light Sweet Crude) pour livraison en novembre, a reculé de 50 cents, à 21,32 dollars. Jeudi dernier vers 10h GMT, le baril de la mer du Nord était tombé, à l'IPE, à 21 dollars après avoir ouvert à 21,02 à la corbeille. Le prix du panier de l'Opep, moyenne de sept bruts mondiaux, s'est établi à 19,07 dollars le baril mercredi soir contre 19,48 mardi dernier, selon l'agence d'information de l'organisation pétrolière (Opecna). S'agissant de la réunion des ministres de l'Opep, il y a lieu de signaler qu'une éventuelle réduction des quotas de production demeure improbable, du moins dans l'immédiat. En dépit des déclarations du président de l'Opep, Chakib Khelil qui a indiqué qu'«il n'y aura pas de déséquilibre entre l'offre et la demande» et que «les prix devraient reprendre leur cours normal à court terme», les craintes sont toujours là. D'après les experts, l'Opep a trois possibilités pour rééquilibrer la situation: «Annoncer une réduction de la production (...), respecter les quotas actuels pour résorber la superproduction à l'origine de la chute des cours (ou alors) appeler les producteurs non-membres de l'Opep à réduire leur production.» Notons au passage que la chute que connaît actuellement le cours du pétrole est liée aux attentats du 11 septembre dernier qui ont eu un effet négatif sur le plan économique. Il est à rappeler que le président vénézuélien Hugo Chavez s'est déclaré favorable à une baisse de la production dans le but de stabiliser les prix au cas où ses derniers menaceraient de chuter davantage. «Le Venezuela est en campagne pour rechercher un accord non seulement au sein de l'Opep, mais avec les producteurs et les consommateurs à travers le dialogue afin de rétablir l'équilibre sur le marché», a-t-il précisé. Le président Chavez devrait se rendre à Riyad, Téhéran, Moscou et probablement aussi à Mexico.