La hausse généralisée, qui a caractérisé les prix des fruits et légumes en ce mois de Ramadan, ne semble toujours pas connaître de répit. Comme à l'accoutumée, le phénomène se répète au détriment d'une population qui n'a plus d'autre choix que de «subir». A titre d'exemple, le marché Ali-Mellah sis à la place de la Concorde connaît une hausse vertigineuse, et ce, à l'instar de tous les autres lieux commerciaux. C'est dire que cette hausse est durement ressentie par les bourses. Dans ce marché, les citoyens «caressent du regard les fruits et légumes qui sont étalés.» A la moindre réclamation, les vendeurs rejettent la faute aux grossistes et autres fournisseurs, lesquels, disent-ils, profitent du mois pour nous imposer la marchandise à des prix choisis par eux, et ce, prétextant le libre-marché suivant l'offre et la demande. Entre le conflit opposant le grossiste et les vendeurs, le citoyen reste l'unique victime. Les vendeurs, ceux des fruits et légumes en particulier, n'arrêtent pas de se frotter les mains, sachant, bien sûr, que, comme d'habitude, les jeûneurs ne résisteront pas à la tentation d'acheter et ce, en dépit des prix jugés «exorbitants». En ce mois de «rahma», pourquoi ces derniers ne font-ils pas de concessions pour venir en aide aux nécessiteux? Pourquoi choisissent-ils précisément ce mois pour «lyncher» leurs prochains? Ce week-end, le constat fut très éloquent : la tomate a atteint la barre des 60 DA, alors que la courgette gardait toujours la cote de 80 DA. Quant aux fruits, il faut avoir le portefeuille bien fourni pour pouvoir y accéder. Pour ce qui est des viandes, les prix étaient carrément inabordables, pour nombre de citoyens. Le prix du poisson (frais ou congelé) faisait carrément fuir les consommateurs!