16 wilayas de l'Est constituent plus d'un tiers du corps électoral national, soit 7 millions d'électeurs. S'étalant sur 16 wilayas, la région Est représente le plus grand réservoir démographique. Elle constitue plus d'un tiers du corps électoral national, soit 7 millions d'électeurs. C'est une région à grand potentiel de votants qui pourrait servir de gros indicateur de l'évolution d'un scrutin qui a débuté dans le calme à travers les 15.846 bureaux ouverts à partir de 8 heures du matin. Dans la wilaya de Sétif, la plus importante circonscription électorale de l'Est algérien, où près de 900.000 électeurs sont inscrits, une affluence notable était enregistrée une heure après l'ouverture des bureaux de vote. Au niveau de certaines localités rurales, elle a été jugée moyenne, comme à Aïn Oulmène ou Hammam Skhona. La même ambiance a été observée dans la ville de Sétif où 11 observateurs étrangers étaient présents. Cette ville enregistre un taux de participation de 64,67%. Dans la wilaya de Constantine, comme de tradition, la commune mère qui est toujours à la traîne avec des taux modestes qui ne bougeront qu'à partir du début d'après-midi. Le chef-lieu de wilaya a toujours tiré vers le bas le taux de participation enregistré sur l'ensemble de la wilaya, vu le poids démographique et électoral du Vieux Rocher. Mais en ce qui concerne ce scrutin, la tendance a commencé à évoluer à l'avantage de la ville d'El Khroub avec ses 100.000 habitants auxquels il faut ajouter les 180.000 habitants de la nouvelle-ville Ali Mendjeli, la seconde dépendant administrativement de la première. A El Khroub, des informations recoupées font état d'une affluence considérable avec l'apparition de longues files d'attente. Au niveau du centre de vote établi au technicum Brahim-Bayoud, des bureaux de vote ont été pris d'assaut. A Khenchela, M'sila, Jijel ou Biskra, l'évolution des opérations de vote contredit clairement les prévisions d'un boycott spectaculaire et confirme plutôt une tendance inverse qui aurait été «activée» par le dernier discours du Président de la République. Dans tous les cas de figure, ce sont les dernières heures de la journée qui seront décisives. Le vote tardif des femmes, celui des indécis, ajoutés à ceux des personnels travaillant en poste ou réquisitionnés dans le cadre du scrutin ont toujours fait reculer le spectre de l'abstention. Pour les législatives du 10 mai 2012, rien n'indique encore qu'il y aura une exception. A midi, toutes les tendances avaient dépassé le taux des 10% en moyenne pour atteindre en début d'après-midi, les 22, 14%. Selon des observateurs, à ce rythme, on pouvait espérer un taux de participation de plus de 50%. Ceci est de plus en plus prévisible, quand on constate qu'au niveau de la majorité des centres de vote que nous avons visités, les électeurs affluaient de plus en plus à partir de 16 heures, marquant un taux de 29%. A Constantine, c'est la commune Ibn Ziad qui a enregistré le taux le plus élevé avec 47% suivie de la commune Ibn Badis qui est de 43% suivie à quelques heures avant la fermeture des bureaux de vote. Cela dit, Constantine a toujours enregistré des taux plus au moins faibles par rapport à ceux des autres wilayas.