Un projet d'union des monarchies du Golfe, voulue par l'Arabie saoudite et soutenue par Bahreïn, figurera au menu du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) lundi à Ryad, a confirmé samedi une ministre du gouvernement bahreïni. «La question d'une union du Golfe sera à l'ordre du jour du sommet de Ryad », a déclaré la ministre d'Etat bahreïnie aux Affaires de l'Information, Samira Rajab, ajoutant que cette union pourrait «commencer par deux ou trois » des six membres du CCG. Vendredi, un haut responsable d'un pays membre avait annoncé qu' «une forme d'union entre l'Arabie saoudite et Bahreïn » devait être abordée lors de ce sommet. Mme Rajab a précisé que l'idée avait «été proposée par l'Arabie saoudite et (que) Bahreïn l'avait soutenue », laissant entendre que le projet devrait démarrer avec ces deux pays, membres du CCG aux côtés des Emirats arabes unis, d'Oman, du Qatar et du Koweït. La ministre s'est refusée à préciser la forme de l'union envisagée, se contentant d'indiquer que le projet pourrait s'inspirer du «modèle de l'Union européenne, tout en prenant en considération les difficultés que connaît ce groupe ». «A Bahreïn, nous sommes pour une union du Golfe pour nous défendre face aux menaces qui guettent la région aux plans politique, économique, sécuritaire et militaire », a-t-elle ajouté. L'idée d'une union du Golfe avait été lancée en décembre par le roi Abdallah d'Arabie saoudite au sommet ordinaire du CCG, un groupement créé en 1981. «Je demande aujourd'hui qu'on passe de la phase de coopération à une phase d'union au sein d'une seule entité », avait-il déclaré. Une commission regroupant trois représentants de chaque Etat membre et chargée de réfléchir sur l'union proposée devrait soumettre ses conclusions au sommet de lundi à Ryad.