Le ministre saoudien des Affaires étrangères a fortement plaidé samedi en faveur d'une union des Etats arabes du Golfe, une idée avancée par le souverain saoudien Abdallah lors du dernier sommet en décembre dernier du club des monarchies de la région. "Les menaces de toutes sortes nécessitent une action sérieuse des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) pour passer de la phase de coopération à celle d'une unité acceptable pour tous", a affirmé le prince Saoud al-Fayçal. "Les crises et les défis du passé ont montré combien il est difficile d'y faire face chacun de côté", a ajouté le prince, dans un discours à une conférence sur la jeunesse, prononcé par son adjoint Abdel Aziz ben Abdallah. Dans une claire allusion à l'Iran, il a souligné que Ryad "a pris conscience de la nécessité d'une union en raison des défis qui menacent la stabilité, la sécurité et les acquis de la région". En décembre, le roi Abdallah avait invité ses pairs du Golfe, lors du sommet annuel du CCG, à envisager une intégration pouvant déboucher sur une union. Le prince Saoud a estimé qu'une union ferait du CCG un "bloc économique solide", ses six pays ayant en 2011 un PIB de 1.400 milliards de dollars. Ces pays (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Oman, Qatar et Oman) ont des réserves monétaires de 630 milliards de dollars et quelque 2.000 milliards de dollars d'avoirs à l'étranger, a-t-il souligné. Le CCG forme un marché de 42 millions de consommateurs et sa population autochtone va atteindre les 27 millions d'âmes, dont 66% ont moins de 30 ans. Le volume des échanges extérieurs du CCG a atteint, selon le prince saoudien, 1.000 milliards de dollars contre 261 milliards en 2000 et cet ensemble a attiré 300 milliards de dollars d'investissements étrangers en 2011 contre 30 milliards de dollars en 2000. Le CCG exporte environ 15 millions de barils de brut par jour.