La capitale des Hammadites a souri au FFS et au FLN Le Front des forces socialistes a confirmé son retour sur la scène politique. Le Front de libération nationale a amélioré son score. La logique électorale a été respectée à Béjaïa. Seules les forces qui disposent d'une base militante ont réussi. L'issue du scrutin des législatives a consacré le FFS vainqueur dans la wilaya de Béjaïa, avec 21.700 voix, sept sièges sur les douze que compte la wilaya. Il est talonné par le FLN avec trois sièges et le RND avec deux sièges. Un résultat qui n'a pas étonné l'opinion publique, qui le trouve assez logique. L'échiquier politique est resté pratiquement le même. Le FFS a tout juste pris la place du RCD avec un score plus amélioré car disposant d'une base plus importante. Il s'est partagé les deux sièges des indépendants avec le FLN. En dépit des crises qui les ont secouées au lendemain de l'élaboration des listes de postulants, ces deux formations ont été consacrées principales forces dans la région de basse Kabylie. Si pour le FFS c'est loin de constituer une surprise, pour le FLN, par contre, c'est une victoire qui non seulement confirme son retour sur la scène politique locale mais le renforce d'un siège. Un réconfort, qui aurait pu être plus conséquent n'eut été la composante d'une liste que beaucoup de militants et même l'opinion ont contestée. Le FLN, qui a comptabilisé plus de 9000 voix, a obtenu trois sièges. Un de plus par rapport aux législatives de 2007. Affaibli par une composante qui n'a pas agréé les militants, le Front de libération nationale s'est tout de même réinstallé en attendant les locales qui promettent un duel sans merci avec son rival le FFS. Ces deux partis, qui bénéficient de beaucoup d'estime à Béjaïa, ont percé d'une manière appréciable. A la lecture des résultats, le FLN s'est illustré dans les fiefs du FFS. En battant le parti d'Aït Ahmed à Béjaïa, Tichy et El Kseur, le parti de Belkhadem affiche ses intentions pour les prochaines élections locales. La confrontation promet de surprendre. Le Front des forces socialistes est allé puiser ses voix à Kherrata, d'où était issue sa tête de liste. Il a raflé la mise dans la région de la vallée de la Soummam, notamment à Akbou où, pourtant Djamel Zenati a marqué son opposition à l'option participative du plus vieux parti d'opposition. Il a profité également de la crise d'un FLN qui n'a pas su être stratégique dans cette deuxième ville de Béjaïa en n'y retenant aucun candidat. Le RND n'a fait que compléter sa liste avec deux sièges grâce à ses plus de 6000 voix. Le deuxième de la liste, en l'occurrence Kamel Bouchoucha, est contraint par la force de la loi a céder sa place, à la troisième de la liste, Ikhlef. Globalement, les partis qui ont un ancrage traditionnel l'ont emporté. Mais en matière de chiffres, un constat s'impose de lui-même. Que l'on en juge! Sur les 125.000 suffrages exprimés, seuls 37.000 ont été retenus, soit 7% de l'électorat. Plus de 80.000 bulletins ont été éliminés. Ils appartenaient aux listes qui n'ont pas pu dépasser les 5%. Le taux d'abstention et les dispositions de la loi électorale affectent sérieusement la légitimité du député. La même lecture est valable au plan national. C'est le premier message de ces joutes électorales. Le député n'aura pas de levier électoral nécessaire pour sa légitimité de laquelle il puisera sa force pour s'imposer.