«Ni Belkhadem, ni le comité central, ni aucune autre personne ne peut s'attribuer la victoire du FLN», a martelé Kassa Aïssi. Pas de réunion le 19 mai prochain. Le comité central du FLN se tiendra les 14 et 15 juin prochain. La décision a été arrêtée hier lors d'une réunion du bureau politique du parti présidé par Abdelaziz Belkhadem. Contrairement à la date du 19 mai avancée par les membres du comité central, Abdelaziz Belkhadem a jugé utile de décaler le rendez-vous d'un mois. Pourquoi? Son porte-parole Kassa Aïssi explique qu'il faudra attendre l'installation de l'Assemblée nationale. Ainsi, le FLN préfère ne pas ouvrir le chantier des affaires internes avant la mise en place des institutions. Une fois l'architecture du nouveau gouvernement dégagée, M.Belkhadem pourra alors se consacrer aux problèmes de la maison FLN. La décision du bureau politique se veut comme une réponse directe aux centralistes. Ces derniers ont réitéré, dans un communiqué rendu public dimanche, la convocation de la réunion du comité central pour le 19 mai prochain. Sur ce point, le porte-parole estime que ces gens n'ont aucune assise et qu'ils n'ont même pas réuni le tiers des membres du comité central. Ripostant indirectement aux déclarations des redresseurs qui estiment que la victoire du FLN n'a pas été l'oeuvre de M.Belkhadem, M.Kassa n'a pas été par quatre chemins pour dire que le peuple a voté pour le FLN. «Ni Belkhadem, ni le comité central, ni aucune autre personne ne peut s'attribuer la victoire du FLN», a-t-il martelé pour remettre les points sur les «i». Dans un entretien paru hier dans le quotidien Echourouk, le président de l'Assemblée nationale a déclaré que le FLN a réussi grâce à l'appel du président de la République à Sétif et non pas à Abdelaziz Belkhadem. M.Kassa a tenu à indiquer que les Algériens ont voté pour le FLN afin de ne pas revivre le scénario de 1991. Tout en étant reconnaissant pour cette confiance, le FLN s'engage à traduire les attentes du peuple algérien sur le terrain. Le bureau politique a exprimé sa volonté de coopérer avec les autres formations politiques. «Les défis qui attendent le pays exigent la participation et l'implication de toutes les forces vives et les bonnes volontés afin que le Parlement soit une tribune pour un débat constructif qui sera au service de l'intérêt national», lit-on dans le communiqué. Il y a lieu de souligner que la réunion d'hier, la première du genre après le scrutin du 10 mai, a vu la présence de tous les membres, y compris les mécontents, à savoir Abdelaziz Ziari et Abdelmadjid Si Affif. A l'exception de Bradaï qui s'est absenté pour des engagements, les autres membres y ont tous assisté.