La Cadc de la wilaya de Tizi Ouzou a commémoré dans la division le 49e anniversaire du 1er Novembre à Ighil Imoula. C'est donc deux délégations distinctes se réclamant chacune de la Cadc qui se sont rendues à Ighil Imoula. La tension s'annonçait au moins vive. Les bonnes volontés n'ont pas manqué pour essayer, vainement d'ailleurs, de «raccommoder» la déchirure. Le groupe d'Imzizou, proche des théories défendues par Abrika et celui des Machtras ne se reconnaissant pas dans le document dit de mise en oeuvre, en sont même arrivés à élever le ton. Machtras reprochant à Imzizou de vouloir aller au dialogue à tout prix. Un dialogue qualifié de «paix des braves». Imzizou se réfugie dans ce qu'il nomme la légalité et la légitimité, car pour ce groupe: «Il n'y a qu'une seule Cadc, celle qui s'était réunie à Imzizou». Le comité des citoyens d'Ighil-Imoula essaie de briser la tension, il invite la Cadc à rédiger de concert avec les délégués de Bouira et à l'occasion de Novembre, une déclaration. Peine perdue. Le deux groupes restent sur leurs positions. Un ancien officier de l'ALN, M.Mohammedi Amar d'Ighil-Imoula s'essaie à son tour. Il déclare qu'Ighil-Imoula a toujours réconcilié les Algériens. Comme il cite l'anecdote des tribus kabyles, qui réunies à Ighil-Imoula après la chute de l'Emir Abdelkader, ont suivi Abdelmalek Lamjed, dans son combat contre l'occupant. Il rappelle aussi, que la révolution de Novembre a connu son coup d'envoi à Ighil-Imoula. Puis d'ajouter: «Le mouvement citoyen est la seule alternative pour se débarrasser d'un pouvoir ayant confisqué l'indépendance.» Mais toutes ces bonnes paroles n'ont pas pu dégivrer l'atmosphère. La Cadc a finalement signé officiellement à Ighil-Imoula sa division. Finalement pour les gens du mouvement des archs la fête a un goût de cendres. La coordination-moteur, la Cadc, vient donc réellement d'imploser. Même s'il y a lieu de souligner que «les partisans» ont tout fait pour que les archs s'alignent sur leurs visions. Désormais, il semble que la Cadc soit officiellement entrée dans la zone de turbulences. Déjà que la population harassée, exsangue et laminée commençait à réellement marquer le pas, cette dernière «méchante affaire» va précipiter les choses. Il appartient aux uns et aux autres de rechercher sinon un terrain d'entente, du moins un «modus vivendi» sans ajouter à la tension qui règne dans la région.