La grève du Cnapest, qui paralyse les lycées depuis plus de 15 jours, est en passe de toucher les autres paliers, à savoir le moyen et le primaire. Si les PES, qui restent déterminés à faire aboutir leurs revendications quelqu'en soit le prix, sont partis en rangs soudés, ce n'est pas le cas pour les enseignants du cycle primaire et moyen. En effet, deux déclarations émanant de deux structures différentes, nous sont parvenues, hier, et contiennent des appels à la grève et aux rassemblements. Le Sete/WB rejoint ainsi la protestation en appelant à une grève à partir de demain et ce, pour une semaine. Ce mouvement sera ponctué par un rassemblement devant la direction de la tutelle dimanche prochain. Cette structure syndicale, seule à être reconnue officiellement par les autorités, a fait de par le passé ses preuves en matière de mobilisation. Mais c'était au temps où l'unité était le credo de tous, aujourd'hui, la situation se présente différemment, les lycées sont totalement récupérés par le Cnapest. Il reste les établissements du moyen et du primaire qui font présentement l'objet de convoitise. Le collectif contre la dilapidation, né au lendemain du scandale des oeuvres sociales, semble apparemment se métamorphoser en «coordination des 1er, 2e et 3e paliers». Cette dernière s'est illustrée, hier, par une déclaration dans laquelle elle tombe à bras raccourcis sur son rival, le Sete/WB, qu'elle accuse de «trahison, reniement, dilapidation des oeuvres sociales...». La coordination des 1er, 2e et 3e paliers appelle, quant à elle, à une grève d'une semaine qui débutera une journée avant celle du Sete/WB, soit aujourd'hui. Cela pour «soutenir les collègues Pest, une augmentation des salaires de 100%, une retraite après 25 ans de service et un statut digne de l'enseignant». Les travailleurs de l'éducation à Béjaïa sont donc appelés par au moins deux autres syndicats - le Cnapest étant connu au niveau des lycées - à rentrer en grève pendant une semaine. Bref, à se mobiliser pour faire aboutir les revendications. Au-delà des revendications soulevées par les uns et les autres et qui restent tout à fait légitimes et justes, le débrayage, qui débute pour les uns aujourd'hui et pour les autres demain, s'apparente à un test de popularité en ce sens que les syndicats structurés récemment jaugeront leur poids tandis que le Sete mesurera ce qui reste de son influence sur les travailleurs.