La cessation de la production de lait pasteurisé effective, depuis mardi dernier, à la laiterie d'Amizour, en raison d' «une panne dans sa chaîne du froid», n'a pas été sans conséquence sur le marché local. Ce dernier a été rythmé par une pénurie de ce produit de première nécessité. Le lait en sachet s'est fait rare depuis quelques jours. Et lorsqu'on sait que cette unité du groupe Giplait produit jusqu'à 80.000 litres de lait par jour, on com-prend parfaitement cette situation, qui a poussé les consommateurs à se rabattre sur les briquettes de Candia, avec un peu plus d'efforts pécuniaires. La situation se corse à la municipalité de Tinebdar, relevant de la daïra de Sidi Aïch. Les villageois de la même commune en sont arrivés aux mains vendredi après-midi. Le meeting organisé par le maire et le conseil consultatif a failli tourner au drame. Selon les recoupements d'informations en notre possession, les partisans du maire et ses opposants se sont affrontés. Bilan: un blessé léger. Le bras de fer n'est pas près de connaître son épilogue eu égard à l'évolution de la situation, qui a pris une tout autre tournure depuis mercredi passé à la faveur de la mise sous scellés du siège communal par une partie de la population de cette commune. La réaction du maire et du conseil consultatif ne s'est pas fait attendre. Il y eut d'abord un communiqué condamnant l'action de l'opposition, qualifiée de «forces du mal» puis un appel à un meeting de riposte. Lequel meeting n'a fait qu'aggraver la situation puisque émaillée de rixes et de bagarres. La fronde contre le maire, qui s'est exprimée de nouveau à la faveur de la fermeture du siège communal par l'opposition le mercredi passé réclamant le «départ de l'édile communal», s'est estompée après une entrevue, le jour même, avec le chef de daïra de Sidi Aïch, qui avait fait part de son intention d'informer le wali de Béjaïa avec des propositions susceptibles de permettre une solution au conflit. Depuis, rien n'est venu apaiser la tension qui a repris de plus belle avant-hier. Le maire et ses partisans ne sont pas restés inactifs. Ils ont tenu le meeting pour charger l'opposition qu'ils ont accusée de vouloir freiner le développement local, notamment à travers leur opposition quant à l'implantation d'un projet de réalisation de 330 logements sociaux. «Un projet qui n'existe pas», selon un élu de l'opposition venu avec un document délivré par le secrétariat général de la wilaya. Un document, qui fait part de la programmation uniquement de 40 logements à Agoulmim. Selon le site de la commune, «plus de 1200 citoyens étaient présents au meeting populaire animé par notre maire B.Benadji». Cette démonstration de force est considérée comme «une gifle aux derniers débris du RCD et du FFS». La campagne électorale débute avant l'heure à Tinebdar. C'est l'unique message à retenir de toutes ces actions. Pourvu que cela se poursuive dans la sérénité!.