des brigades de surveillance sont mises en place à travers l'ensemble du territoire de la wilaya. A l'instar des autres contrées du pays, Tiaret vit, en ce début du Ramadan, au rythme d'une spéculation manifeste. C'est devenu une raison d'être pour certains commerçants qui ont relégué au placard l'échelle des valeurs humaines. En effet, il s'agit d'une période où la mercuriale des fruits et légumes, viandes et autres produits alimentaires connaît une hausse vertigineuse. A titre d'exemple, la pomme de terre est cédée à 40 DA, la tomate et l'oignon à 60 DA et le chou-fleur à 80 DA. S'agissant des viandes, elles sont affichées à 700 DA/kg pour les rouges et entre 220 et 270 DA pour les blanches. Malgré le fait que les bourses moyennes souffrent déjà de ces tarifs, certains bouchers poussent leur supercherie plus loin en hachant la viande congelée pour la faire passer au même tarif que le produit frais. «Cela me paraissait anormal que des bouchers comme moi viennent m'acheter jusqu'à 10 kg de viande chacun», s'interrogeait un boucher de la périphérie de la ville qui n'avait pas pris de gants pour dénoncer ce phénomène à qui voulait bien l'entendre. Au demeurant, si cette manie porte atteinte à la bourse du pauvre citoyen, elle présente de nombreux risques quant à sa santé, notamment celui de l'Encéphalopathie spongiforme (ESB) qui pourrait émaner de la viande décongelée qui n'est pas consommée dans les délais. Cependant, afin de mieux cerner la situation, les services de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) ne sont pas restés indifférents au danger alarmant qui guette le consommateur. Ainsi, des brigade de surveillance et du contrôle de la qualité sont mises en place à travers l'ensemble du territoire de la wilaya et ce, en nette collaboration avec d'autres directions concernées dont celles de l'agriculture, de la santé...D'autre part, le mouvement associatif tente, lui aussi, de collaborer à cette opération d'envergure. «Nous sommes tenus de nous impliquer de manière impartiale pour défendre et le consommateur et le commerçant», nous diront MM. Lacheheb et Hathat, responsables de l'association des commerçants de la daïra de Rahouia. Une association récemment créée mais qui promet beaucoup pour la cause de l'environnement. Par ailleurs, le consommateur à Tiaret ou ailleurs, est animé d'un vif souhait de voir l'application des articles 26 et 27 de la loi n°89/02 du 07/02/89.
