l'idée de faire ce film, selon les explications données par Allouache, est née d'une lettre envoyée par un lecteur à un journal national. Après le film Harraga qui a connu un succès indéniable en Algérie et en France, Merzak Allouache revient cette année avec un nouveau long métrage sous le titre El Taïb qui veut dire Le Repenti. Le film sortira ce vendredi, le 1er juin, dans les salles de cinéma en France. Ce dernier film de Merzak Allouache a été projeté à Cannes où il a été primé. Le repenti a eu le prix «Label Europa Cinémas». Ce prix décerné chaque année est présenté à la Quinzaine des réalisateurs après délibération d'un jury composé d'exploitants de salles de cinéma en Europe afin d'encourager les salles du réseau à «prolonger l'exploitation du film sur les écrans». Le film de Allouache retrace le parcours d'un terroriste repenti qui a bénéficié de la loi sur l'amnistie et la Concorde civile. Le djihadiste a donc quitté le maquis pour rentrer chez lui. L'histoire du film s'est déroulée dans un patelin des Hauts-Plateaux en Algérie. «Alors que des groupes d'irréductibles islamistes continuent à semer la terreur, Rachid, un jeune djihadiste quitte la montagne et regagne son village. Selon la loi sur l'amnistie et de la Concorde civile, «il doit se rendre à la police et restituer son arme». Il bénéficie alors d'une amnistie et devient «repenti». Mais la loi ne peut effacer les crimes et pour Rachid «s'engage un voyage sans issue où s'enchevêtrent la violence, le secret, la manipulation», peut-on lire sur la présentation du film. En dévoilant son film à Cannes, Allouache a déclaré que lorsque «on vit une longue période d'amnésie sur ce qui s'est passé, on finit par oublier. Moi aussi, j'étais dans autre chose mais j'avais depuis 1999 le squelette du scénario. Il m'est revenu lors des révolutions arabes, à partir du moment où les pays autour de l'Algérie ont commencé à bouger». Mais, l'idée de faire ce film, selon les explications données par Allouache, est née d'une lettre envoyée par un lecteur à un journal national. «L'histoire racontée n'est pas exactement celle du film mais j'avais été stupéfait qu'on en arrive à cette horreur. Dans toutes les cultures, la mort est quelque chose de sacré. C'était cela le canevas de mon film», a fait savoir le réalisateur. Durant son parcours de cinéaste-réalisateur, Merzak Allouache a marqué le 7e art algérien avec ses différents films et les thèmes traités. A commencer par le film qui l'a fait connaître Omar Gatlato. Il s'affirmera ensuite dans: L'homme qui regardait par les fenêtres. Un film psychodramatique, avec la participation de Allel El Mouhib. En France, il produit Chouchou, une comédie, où l'artiste Gad El Maleh a eu le rôle principal. Dans un autre registre, il dresse un portrait d'une jeunesse perdue et désoeuvrée dans Bab el-Oued City. Le réalisateur raconte à sa manière l'avenir incertain de la jeunesse dans une conjoncture économique particulière à laquelle s'ajoute la montée de l'extrémisme religieux. Et enfin en 2009, Merzak Allouache réalisa le film Harraga qui raconte l'histoire de quatre jeunes Algériens: une fille, et six autres venus du Sud. Ils décident, comme de nombreux jeunes Algériens, de traverser la mer Méditerranée pour rejoindre l'autre rive à la recherche d'une vie meilleure.