Le réalisateur algérien Merzak Allouache est présent à Cannes avec son nouveau long métrage ‘El Tayeb', (Le Repenti). Imperturbable, le réalisateur continue à explorer les strates sociales algériennes. Et par-là même à nous interroger. Avec ‘El Tayeb' (Le Repenti), Merzak Allouache revisite l'une des plus sanglantes pages de notre histoire moderne. ‘Le Repenti' est le seul film africain en compétition à la quinzaine des réalisateurs en compétition actuellement dans le cadre du très célèbre Festival de Cannes. Le réalisateur algérien Merzak Allouache promet «un film de colère». Le récit se situe dans la région des Hauts Plateaux. Alors que des groupes de terroristes islamistes irréductibles continuent à mener le combat et à semer la terreur dans certaines régions, Rachid, un jeune terroriste «repenti» regagne son village… Selon la loi de «concorde nationale», il doit se rendre à la police et restituer son arme. Il bénéficie alors d'une amnistie et devient «repenti». Mais la loi ne peut effacer les crimes et pour Rachid s'engage un voyage sans issue où s'enchevêtrent la violence, le secret, la manipulation. Il tente de regagner son village… Né en 1944 à Alger, Merzak Allouache a fait son entrée sur la Croisette en 1977. Avec son immortelle comédie ‘Omar Gatlato', sélectionné au Festival de Cannes, il dressait alors pour la première fois un portrait léger de l'Algérie. Son dernier film ‘Normal !' sorti en mars 2012, a été une photographie du désarroi de la jeunesse algérienne et des milieux artistiques bloqués par la censure.