Les étudiants étrangers pourront travailler en France après l'obtention de leurs diplômes. La restriction pour les étudiants étrangers diplômés de travailler en France devrait être abrogée jeudi par le gouvernement, concrétisant ainsi une promesse du nouveau président français, François Hollande. Une concertation avec les présidents d'université et les responsables des grandes écoles ainsi qu'avec les associations qui se sont mobilisées contre ce texte adopté le 31mai 2011, a eu lieu pour qu'une nouvelle circulaire, abrogeant la circulaire Guéant, qui permette aux étudiants étrangers diplômés de travailler en France.«C'est une chance pour eux, c'est aussi une chance pour notre pays de ne plus être dans cette insécurité à quelques mois de la rentrée universitaire», a déclaré jeudi le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. «Un texte de remplacement publiable prochainement aura pour objectif d'aiguiller les préfets à examiner de manière plus favorable les dossiers», a de son côté, indiqué Philipe Loup, président de la Fage (Fédération des associations des étudiants). Par ailleurs, l'Union des étudiants de France (Unef) et la Confédération étudiante, troisième organisation étudiante de France, réclament le retrait du décret du 6 septembre 2011 relevant le niveau des conditions de ressources imposées aux personnes qui souhaitent suivre des études en France. Ce décret demande que les étudiants internationaux devront justifier de 640 à 770 euros de ressources mensuelles, contre 460 euros auparavant. Le changement de statut coûte aussi plus cher, car depuis le 1er janvier, l'étudiant devenu salarié s'acquitte d'une taxe de 390 euros et non plus de 85 euros. Même après l'abrogation de la circulaire Guéant et le texte complémentaire du 12 janvier 2012, «les étudiants étrangers diplômés restent dans une situation défavorable», constate cependant l'Unef. Car leur situation relève toujours du cadre législatif posé par Sarkozy. «L'abrogation de la circulaire Guéant ne signifie pas qu'on a le droit automatiquement à un job après l'obtention du diplôme. Il faut un changement de la loi», selon le haut-commissaire à la diversité, Yazid Sabeg. La loi du 24 juillet 2006 sur l'«immigration et l'intégration» ne peut être modifiée que par la nouvelle Assemblée nationale française à majorité de gauche. L'Unef demande ainsi une révision du Cedesa (Code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile) estimant que «la rigidité du cadre législatif actuel ne permet pas de garantir la délivrance d'un titre de séjour pour chaque diplômé étranger qui a l'assurance d'être embauché suite à l'obtention de son diplôme».