Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a dénoncé le recours à l'argent sale dans les campagnes électorales. «Le conseil national condamne avec force le recours croissant à l'emploi de l'argent sale dans les campagnes électorales et considère que cette attitude constitue une menace à la fonction de l'Etat dans la réalisation de la justice entre les différentes composantes de la société», condamne le PLJ dans un communiqué rendu public hier à l'issue de la session extraordinaire de son conseil national. Le conseil national du parti de Mohamed Saïd qui s'est réuni en session extraordinaire les 1er et 2 juin 2012 à Alger a rendu hommage à tous les citoyens qui ont refusé de céder à ce genre de pratiques et particulièrement ceux qui ont fait confiance aux candidats du PLJ. Constatant que les résultats annoncés des élections législatives consacrent la persistance de l'impasse politique en reconduisant le même paysage politique avec les mêmes forces dominantes au rendement peu brillant, le PLJ estime que ces résultats ouvrent la porte à toutes les éventualités. «Le conseil national considère que les dépassements et les irrégularités multiformes qui ont entaché à grande échelle les dernières élections législatives ont fait apparaître une nouvelle donne, à savoir le taux élevé des bulletins nuls et le poids du pouvoir bureaucratique aux multiples têtes et relations avec les milieux d'argent au sein du pouvoir politique», souligne encore le communiqué. Pour le PLJ, il s'agit là d'un danger direct sur l'avenir du pays car «il affaiblit la fonction de l'Etat et constitue un obstacle supplémentaire sur la voie de tout changement pacifique et de la construction d'un consensus national qu'impose la nature de la phase actuelle du développement de la société et des données géopolitiques régionales». Les membres du conseil national du PLJ qui constatent la persistance du pouvoir à maintenir le statu quo et le double discours pour gagner du temps, ont conclu à l'absence de volonté politique réelle de tout changement pacifique par les voies légales. «Ils rendent par conséquent le pouvoir responsable des dérives qui peuvent découler de cette politique sourde face à l'accroissement du mécontentement populaire qu'exprime quotidiennement la vague de contestation sociale», souligne le communiqué. Le conseil national du PLJ recommande de coopérer et de coordonner avec toutes les forces politiques au parcours politique clair pour toute oeuvre commune à même de répondre au niveau d'évolution de la société et de son degré de conscience politique et en particulier par la mise en place d'institutions capables de redonner confiance aux citoyens dans un avenir meilleur. Enfin, le conseil national a rendu hommage à la fin de ses travaux à la décision du bureau national de démissionner collectivement le 17 mai dernier, qu'il considère comme étant un précédent politique fondateur d'une nouvelle culture politique dans la vie nationale.