La Haute cour constitutionnelle égyptienne va examiner lors d'une audience le 14 juin, le recours qui lui a été présenté par la commission électorale concernant la loi d'isolement politique des piliers de l'ancien régime. Cette loi avait suscité un tollé en Egypte en raison des amendements « taillés sur mesure » qui y ont été introduits par la majorité au parlement dominé par le courant islamiste. Ces derniers tendaient à exclure le candidat Omar Souleimane et le finaliste Ahmed Chafiq de la course à la présidentielle pour avoir occupé des postes lors du règne Moubarak. La commission électorale avait renvoyé la loi devant la cour constitutionnelle sur la base de l'appel déposé par Ahmed Chafiq invalidé lors du premier tour pour avoir été le dernier Premier ministre du président déchu Hosni Moubarak. D'autre part, les forces politiques égyptiennes revendiquent l'arrêt de l'élection présidentielle jusqu'à lÆapplication de la loi d'isolement politique à l'encontre d'Ahmed Chafiq en lui interdisant de se présenter au second tour de l'élection présidentielle. La cour constitutionnelle devra se prononcer d'autre part, sur le recours introduit par le tribunal administratif concernant l'inconstitutionnalité de certains amendements apportés à la loi sur l'élection du conseil du peuple. Selon des juristes qui estiment que ces amendements sont «anticonstitutionnels » Un prononcé qui mènera à la dissolution du parlement si la cour venait à confirmer le caractère inconstitutionnel de ces derniers.