Bouhraoua estime que la situation est devenue réellement chaotique et que seuls les pouvoirs publics semblent les mieux désignés pour sortir le vieux club algérois de son impasse. Actualité oblige, une fois de plus, la situation de flou dans laquelle se retrouve aujourd'hui le Mouloudia d'Alger, a incité Abdelkader Bouhraoua, président du conseil d'administration démissionnaire, à demander en urgence l'intervention du ministère de la Jeunesse et des Sports. Bouhraoua qui, entre-temps, a pris le soin de déposer chez le notaire les démissions des membres du CA, a estimé que la situation est devenue réellement chaotique au sein du Doyen, et pour le moment seuls les pouvoirs publics semblent les mieux désignés pour sortir le vieux club algérois de son impasse. Mais dans le même temps, qui va être réellement en mesure de payer les joueurs, d'autant plus que ces derniers ont fixé un ultimatum expirant le 10 juin prochain, soit dans 72 heures? Il y a surtout lieu de rappeler le point important suivant: depuis que les clubs des Ligues 1 et 2 ont adopté le statut professionnel, et fonctionnent désormais sous forme de SPA, les pouvoirs publics n'ont plus le droit légal de subventionner lesdits clubs. Toutefois, c'est plutôt par le biais de leurs CSA respectifs que la plupart des ces formations continuent de puiser de l'argent, initialement prévu au profit de leurs clubs amateurs. Le CSA/ MCA que préside aujourd'hui Zedek, espère ainsi voler au secours du MCA/ SSPA. Mais encore faut-il que Abdelhamid Zedek trouve les bonnes âmes susceptibles, notamment certaines entreprises qu'il aurait contactées, puissent mettre la main à la poche. En réalité, les deux entités qui dirigent aujourd'hui le Doyen, en l'occurrence le CSA/ MCA et la SSPA, principal flambeau du Mouloudia, subissent les conséquences d'une gestion interne totalement anarchique et floue du club. Les potentiels véritables investisseurs qui devaient prendre à leur compte l'avenir du MCA/SSPA, n'ont jamais été encouragés pour devenir les propriétaires légaux du Mouloudia, encore moins d'être considérés comme des actionnaires crédibles. Le cas du Franco- Algérien en est d'ailleurs la preuve irréfutable, à partir du moment où Abdelkader Bouhraoua reconnaît publiquement le silence total qui émane désormais de la part du premier nommé sus-cité. Eddir Loungar qui avait pourtant fait un forcing de tous les instants, et effectué des va-et-vient incessants entre l'Algérie et la France, n'est visiblement plus du tout chaud pour devenir acquéreur, ni actionnaire-majoritaire du MCA. Pis, Abdelkader Drif, qui reste toujours incontournable dans tout ce qui touche de près ou de loin le Doyen, a reconnu clairement devant des centaines de supporters qui l'ont interpellé chez lui, qu'il n'était plus aujourd'hui en mesure de les renseigner au sujet des véritables desseins d'Eddir Loungar. Du coup, c'est une véritable autre profonde déception que viennent de subir certains inconditionnels du Mouloudia qui avaient réellement cru en la venue du Franco- Algérien. Résultats: on a le profond sentiment d'avoir été menés en bateau, et c'est le club et les joueurs qui en pâtissent le plus pour l'instant. Bien sûr, deux potentiels repreneurs, en l'occurrence Belamine et Baghdadi, se sont manifestés. Toutefois, ni le groupe Belamine qui est à la tête d'une entreprise mixte algéro-espagnole, ni Nasreddine Baghdadi, représentant d'une société ibère du nom d'Euchel, spécialisée dans la construction d'infrastructures routières, ne peuvent réellement effectuer un pas concret pour l'instant. Il est clair que les hommes sus-cités très connus dans le milieu footballistique, souhaitent racheter 50% des actions, mais ils devront avant cela s'enquérir réellement auprès de Drif, de la véritable situation actuelle du populaire club de la capitale. Quant aux pouvoirs publics que vient d'interpeller Abdelkader Bouhraoua en urgence, le MJS fera de son mieux, une fois de plus, notamment dans le cadre de ses prérogatives, de faire en sorte que le Doyen ne s'enfonce pas davantage dans une voie sans issue.