«Sonatrach... a prouvé sa fiabilité dans la fourniture de plus de 1000 milliards de m3 de gaz vers l'Europe» Une hausse juste du prix du gaz est une «condition minimale» pour satisfaire les pays consommateurs, a tenu à souligner Abdelhamid Zerguine, le P-DG de Sonatrach. L'approvisionnement en gaz a toujours préoccupé le Vieux Continent. L'Europe peut compter sur l'Algérie. Le P-DG de la Compagnie nationale des hydrocarbures l'a rappelé, mercredi, dans le cadre de la Conférence mondiale du gaz qui se tient à Kuala Lumpur en Malaisie. «Sonatrach... a prouvé sa fiabilité dans la fourniture de plus de 1000 (mille) milliards de m3 de gaz vers l'Europe sans aucune interruption, depuis qu'elle a commencé à exporter vers ce continent» a-t-il signalé à travers une dépêche répercutée par l'APS. La réduction de la consommation mondiale de charbon par la Chine et les Etats-Unis devrait booster celle de la consommation de gaz naturel. Elle pourrait augmenter de 17% d'ici 2017 selon les prévisions de l'Agence internationale de l'énergie. «Sur le long terme, nos perspectives sur l'énergie mondiale tablent sur une hausse de la demande de gaz plus forte que n'importe quelle énergie fossile jusqu'en 2035», a déclaré lors d'une conférence de presse, depuis la capitale malaisienne la directrice de l'Aie, Maria van der Hoeven. Une nouvelle donne qui pose la problématique de la sécurisation de l'offre gazière dans le monde. Cela doit passer inévitablement par un effort d'investissement que doivent consentir les pays producteurs. La recherche et le développement vont aider à intensifier l'exploitation des réserves. Ce qui nécessite des financements qui sont très coûteux dans l'industrie gazière. La compagnie nationale des hydrocarbures, qui a mis la main à la poche (68 milliards de dollars pour les 5 années à venir), dans le but d'assurer la demande des pays consommateurs attend à ce que ses partenaires lui renvoient l'ascenseur. Comment? «Nous estimons que le meilleur moyen de sécuriser aussi bien l'offre que la demande est d'encourager le partenariat, qui a donné des résultats tangibles pour tous les acteurs du marché gazier», a indiqué le patron de Sonatrach qui a mis en exergue l'expérience algérienne. «La flexibilité de l'approvisionnement est le résultat du développement des infrastructures gazières qui ont offert aux clients de l'Algérie une sécurité de l'offre. Il faut aussi souligner que cette flexibilité est le résultat d'énormes investissements sur plusieurs années, consentis par Sonatrach grâce aux contrats à long terme qui lui ont permis de sécuriser l'offre et de partager les risques avec ses clients», a souligné Abdelhamid Zerguine lors d'une session plénière sur l'impact des facteurs géopolitiques sur le développement des marchés gaziers qu'il a animée conjointement avec Mahatir Mohamed, ancien Premier ministre de la Malaisie, Marcel Kramer, P-DG de Royal Dutch Gas, et Alexander Medvedev, vice-président de Gazprom. Ce qui doit se traduire par une hausse juste du prix du gaz. Un prix juste du gaz est une «condition minimale» pour faire face à l'énorme effort d'investissement que doivent consentir les pays producteurs a plaidé le responsable algérien. «Dans un contexte géopolitique incertain, il est nécessaire de renforcer les partenariats existants, mais aussi d'en créer de nouveaux, avec des niveaux de prix qui reflètent les niveaux d'investissement nécessaires», a soutenu le P-DG de Sonatrach. Ce qui devrait permettre au gaz naturel d'occuper la seconde position en matière de consommation d'énergie. Il «devrait supplanter le charbon à la deuxième place des énergies les plus utilisées et pourrait ainsi fournir un pont, un pont vers un avenir d'énergie propre», a fait remarquer la directrice de l'Aie... Loin derrière l'indétrônable noir.