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Rafaï raconte la JSK
UN TEMOIGNAGE VIVANT SUR UN CLUB MYTHIQUE
Publié dans L'Expression le 10 - 06 - 2012


[Rafaï raconte la JSK]
l'écriture est un acte qui peut aussi séduire les hommes qui ont, pendant très longtemps, écumé les stades.
Il est peu ou prou question de parler du sport dans une page culturelle. Mais quand il s'agit, comme c'est le cas ici, d'évoquer un livre comme celui que vient de publier l'ancien joueur international, Mustapha Rafaï, le jeu en vaut la chandelle. Il sera donc question de sport et de culture en même temps.
Car l'écriture est un acte qui peut aussi séduire les hommes qui ont, pendant très longtemps, écumé les stades. Mustapha Rafaï, joueur hier et écrivain aujourd'hui, nous fait survoler une période de plus d'un siècle.
Pour ce faire, il a choisi un club sportif de football. Et pas n'importe lequel, la jeunesse sportive de Kabylie qui fut jusqu'au début des années 1990 un symbole indétrônable de mille et un idéaux.
La JSK, un club sportif ayant défrayé la chronique pendant des décennies.
La JSK, rebaptisée et devenue la JET par la force de la bêtise, est restée pourtant ce porte-flambeau de la cause identitaire amazighe. Et les Berbères d'hier ont eu le génie de convertir les trois lettres du fameux JET en un slogan qui effrayait les partisans de la pensée unique autant qu'il subjuguait les innocents et sincères supporters.
Ces derniers trouvèrent ainsi plus judicieux d'évoquer un certain Jugurtha et JET devint au gré des matchs Jugurtha qui existe toujours. C'est donc tout un parcours, une vie, plutôt mille et une vies et des tas de visages qu'évoque Mustapha Rafai dans son livre paru il y a deux semaines aux éditions Zyriab.
Une maison d'édition que dirige aussi un certain Youcef Necib, le premier à avoir écrit sur l'un des nos artistes les plus talentueux, mais également et malheureusement l'un des plus censurés, Slimane Azem.
On ne peut donc pas faire taire la vérité éternellement. Et quand cette même vérité doit surgir des tréfonds des coeurs réprimés, aucun tyran ne peut lui barrer la route. Aujourd'hui, on peut donc acheter et lire avec délectation: La Jeunesse sportive de Kabylie: itinéraire, de la création à la réforme sportive.
Ce n'est pas seulement de lecture qu'il s'agit dans cet ouvrage de 273 pages.
Il est aussi question de documents historiques comme les photos mais aussi de procès-verbaux de réunions, des arrêtés, de tout autre document qui pourrait témoigner des moments forts vécus par le club qui a tant marqué des générations d'Algériens, en général, et de Kabyles, en particulier.
Le lecteur peut également consulter les articles de presse qui reflètent les exploits inénarrables et les gloires mémorables de la même JSK.
Des articles parés de titres aussi évocateurs comme: Vers le sacre de la JSK, La JSK sans peiner, Les Kawkabi en forme (Kawkabi, pour les profanes, c'est la JSK au temps de la dictature, et pour plus de détails, écouter la chanson de Matoub Lounès: Kesnagh la JSK, La JSK en bon ambassadeur, JSK: couronnement de 27 ans d'efforts, La JSK consolide sa place et la liste est encore longue. Mais l'auteur n'omet pas aussi d'y incruster, honnêteté oblige, quelques articles où la déroute passagère n'a pas manqué d'être au rendez-vous pour dire que le chemin de ce club n'a pas été dénué de sinuosités.
Le livre de Mustapha Rafaï s'ouvre sur un chapitre qui s'étale sur le football en Kabylie en revenant sur le tout début.
L'auteur survole ensuite des étapes comme la création, les juniors et la section basket-ball, les premiers titres, JSK-OTO, la confrontation, le retrait de Saâdi Ouakli, la nouvelle présidence du club, la promotion Honneur. Puis Rafaï surfe sur d'autres épisodes avant d'arriver au stade de la confirmation de l'équipe, le premier titre national en 1973 et le premier doublé en 1977.
Le lecteur, en plus de la découverte des épisodes aussi passionnants les uns que les autres, pourra aussi prendre connaissance de la liste de tous les joueurs et dirigeants du club depuis sa création.
En lisant ce livre sur la JSK, ce n'est pas seulement l'histoire du club qui est narrée avec minutie et moult précisions, mais c'est aussi celle de la région de Tizi Ouzou. Le lecteur apprendra des tas de choses comme par exemple, et entre autres, cette information inhérente à la première rencontre de football en Kabylie, qui a eu pour théâtre la ville de Tizi Ouzou, plus exactement la caserne des tirailleurs située à l'ancien Bordj turc.
Le match a eu lieu le 15 avril 1906. Et c'est la première fois que le nom de l'Olympique de Tizi Ouzou apparaît dans un quotidien de Tizi Ouzou: Le Petit Kabyle.
Le livre rebondit ensuite sur la création du premier club de manière officielle à Tizi Ouzou, à savoir L'Olympique de Tizi Ouzou.
Pour mettre sur pied ce club, une réunion s'est tenue à la mairie de la ville le 16 juillet 1908.
Mais c'était une réunion entre les autorités coloniales et les jeunes colons.
La JSK ne viendra que bien plus tard, cette JSK des Algériens à laquelle se sont identifiés les jeunes de tous âges et de toutes générations. Une JSK entrée dans l'histoire de plain-pied.
L'histoire d'un pays et d'une région, non seulement grâce aux résultats qu'elle a eu à collectionner fièrement plusieurs fois, mais aussi parce qu'elle était la voix d'une identité amazighe dont les gouvernants ne voulaient pas entendre parler. Car cette voix était celle des ancêtres.
Et ces derniers était combattus jusqu'à ce que ce le mur de l'injustice s'effondre pour laisser jaillir mille et une lumières d'espoir.
Un espoir qui n'est pas près de s'estomper quels que soient les défis à relever.


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