Visiblement gêné par les questions liées aux accusations de Nezzar, il élude le sujet sous le ton de l'ironie. Belkhadem, au centre de grandes polémiques, a été contraint de s'expliquer hier sur l'accusation indirecte de meurtre qu'a formulée à son sujet le général Nezzar. «Je ne suis pas un terroriste», a-t-il lâché. «Je me défendrai plus longuement dans un autre contexte puisque je suis venu ici en tant que coordonnateur du mouvement de redressement du FLN.». Façon élégante d'éviter un sujet qui fâche. Idem pour les accusations portant sur une «collaboration» avec le régime iranien des mollahs alors que ces derniers soutenaient le terrorisme en Algérie et que notre pays s'apprêtait à rompre ses relations diplomatiques avec Téhéran. «La presse n'a pas jugé utile de souligner qu'au mois de Ramadan, les ambassades ont pour habitude d'inviter les personnalités et les responsables.» Contraint à la défensive, après avoir indiqué ne pas vouloir répondre à cette question, Belkhadem a poursuivi pour dire avoir «été aux ambassades de Palestine, d'Egypte et du Yémen avant celle d'Iran. Cela, en compagnie de plusieurs autres responsables et de 10 ambassadeurs.» Manière indirecte, en somme, de souligner que les graves propos qui lui ont été attribués par la presse ne pouvaient pas avoir été proférés. Belkhadem ajoute cependant avoir expliqué à ses hôtes la position du FLN et la prise de bec qui en avait résulté avec les membres du HCE, comme cela avait été rapporté dans la presse de l'époque. Cela se passait hier au CIP (Centre international de presse) où le coordonnateur du mouvement de redressement du FLN, sous le couvert d'une association, a animé une conférence de presse.