[Le sommet du G20 de Los Cabos aura l'oeil fixé sur la Grèce qui élisait hier son Parlement]Le sommet du G20 de Los Cabos aura l'oeil fixé sur la Grèce qui élisait hier son Parlement Américains, Chinois et Canadiens s'impatientent, plus de deux ans après le début d'une crise de la dette, démarrée en décembre 2009 à Athènes avant de gagner Dublin et Lisbonne, et maintenant Madrid. Les pays riches et émergents du G20, réunis aujourd'hui et demain en sommet à Los Cabos (ouest du Mexique), vont sommer les Européens d'affronter enfin la crise qui les mine, au lendemain d'une élection à haut risque en Grèce devant laquelle chacun retient son souffle. Américains, Chinois et Canadiens s'impatientent, plus de deux ans après le début d'une crise de la dette, démarrée en décembre 2009 à Athènes avant de gagner Dublin et Lisbonne, et maintenant Madrid. Les pays de la zone euro «doivent davantage avoir à l'esprit le fait qu'ils sont dans le même bateau» et comprendre que «personne ne s'en sortira sain et sauf si le navire sombre dans des graves tempêtes économiques», a jugé samedi l'agence officielle Chine nouvelle. La poursuite de la crise dans la zone euro risque «d'affaiblir encore plus les marchés mondiaux et d'avoir un impact négatif sur notre croissance économique», a averti de son côté le Premier ministre indien, Manmohan Singh, résumant les inquiétudes générales. En Chine, au Brésil ou en Inde, la croissance s'est ralentie en début d'année. Quant aux Etats-Unis qui semblaient jusqu'à présent connaître une embellie, ils montrent eux aussi des signes de faiblesse, au grand dam du président Barack Obama, en campagne pour sa réélection. Les Européens se sont efforcés vendredi et samedi de répondre aux attentes, et de resserrer les rangs avant le sommet de Los Cabos. Le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, a organisé vendredi une conférence vidéo avec les dirigeants allemand, français, britannique, italien et espagnol, afin de préparer la réunion. Il y a «une large convergence de vues» entre les principaux responsables de l'Union européenne (UE) sur les questions à l'ordre du jour du G20, a assuré la présidence française à l'issue de cette réunion. Samedi, le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel se sont une nouvelle fois entretenus au téléphone, lors de discussions qualifiées de «constructives et fructueuses» par l'Elysée. Cet entretien est intervenu après une semaine de crispation entre Paris et Berlin, qui a inquiété jusqu'au gouvernement chinois. «L'Allemagne et la France, les deux moteurs économiques de l'eurozone, devraient peut-être mettre de côté leurs différences de politiques, renforcer leur coopération bilatérale et jouer un rôle plus important pour résoudre la crise des dettes», a souligné Chine Nouvelle. Idem pour le président de la Banque Mondiale Robert Zoellick qui a appelé samedi à Los Cabos les Européens à régler leurs problèmes «en concertation et non dans l'opposition», déplorant qu'ils soient encore «malheureusement», loin d'en être capables. Or, a-t-il averti, l'économie mondiale vit «un moment très dangereux». Mais avant même d'entamer leurs travaux lundi à Los Cabos, cité balnéaire située à l'extrême sud de la péninsule de Basse Californie, les dirigeants du G20 vont devoir aussi réagir aux résultats des élections en Grèce. Les Grecs votent dimanche pour des élections législatives aux allures de référendum sur leur appartenance ou non à la zone euro. Une sortie de la Grèce de l'euro et de l'UE aurait un «effet dévastateur», a une nouvelle fois mis en garde le président de l'Eurogroupe et Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker.