La haute commission électorale de la présidentielle égyptienne a décliné « toute responsabilité » dans les résultats avancés par certains quartiers généraux de candidats, critiquant la sortie de partisans dans la rue pour fêter la victoire de leur candidat, avant même l'annonce des résultats définitifs, a indiqué un membre du secrétariat général de cette commission. A cet effet, M. Omar Salama, membre du secrétariat a estimé dans une déclaration à la presse retransmise à la télévision nationale égyptienne que le dépouillement des bulletins de vote n'est pas terminé, outre les recours éventuels qui doivent être réexaminés, soulignant que la commission devrait annoncer les résultats officiels à la date fixée, c'est-à-dire, jeudi prochain. Le quartier général du candidat Mohamed Morsi avait annoncé, lors d'une conférence de presse ce lundi matin, «l'accession de celui-ci au poste de président de la république », conformément aux résultats préliminaires du dépouillement, précisant que les premières estimations démontraient l'arrivée en tête du candidat Morsi avec 12 743 000 de voix, suivi d'Ahmad Chafiq avec 11 846 000 de voix. En additionnant les voix des ressortissants égyptiens à l'étranger, le taux de Morsi serait de 52,5% contre 47,5% pour Ahmad Chafiq. Par ailleurs, le quartier général d'Ahmad Chafiq avait critiqué l'annonce de la victoire de Morsi, avant même la clôture de l'opération du dépouillement.Le directeur de campagne de Chafiq a affirmé que la haute commission électorale est la seule habilitée à annoncer «le futur président de la république égyptienne », présageant la victoire de leur candidat, après le décompte de toutes les voix avec un taux allant entre 51% et 53%. Plusieurs partisans du candidat des Frères musulmans sont sortis ce matin dans la rue pour fêter la victoire de Mohamed Morsi, après que celui-ci ait confirmé sa victoire lors d'une conférence de presse ce matin, saluant ses partisans et tout le peuple égyptien à l'occasion. Le conseil suprême des forces armées animera une conférence de presse pour expliquer la Déclaration constitutionnelle complémentaire publiée dimanche soir qui définit les prérogatives du prochain président et les conditions de la formation de l'Assemblée constituante. Selon cette déclaration, le conseil militaire assume le pouvoir législatif jusqu'à l'élection d'un nouveau conseil du peuple. En cas de problèmes entravant la constitution de l'Assemblée constituante, le conseil militaire procède, en une semaine, à la formation d'une nouvelle assemblée constituante, représentative de toutes les catégories de la société. L'Assemblée se chargera de l'élaboration d'un nouveau projet de constitution durant les trois premiers mois de sa constitution, qui sera soumis au referendum populaire 15 jours après l'élaboration et la finalisation de ce projet. Les élections législatives se tiendront un mois après l'annonce de l'adoption par le peuple de la nouvelle constitution.