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La mode des caravanes et le désert
Publié dans L'Expression le 20 - 06 - 2012


L'élément humain. C'est le grand point commun de nos calamités non naturelles. Aussi bien dans les cas d'intoxications alimentaires que dans celui des accidents de la route, il est admis que la première cause est l'homme. C'est rarement le frigo ou la voiture. Avec les départs en vacances et la saison des grandes chaleurs, ces deux calamités vont encore endeuiller des milliers de familles. Chaque année c'est ainsi et les chiffres ne cessent de grimper. Les derniers chiffres font état de 4400 cas d'intoxications alimentaires en 2011 dans notre pays. La même année, des dizaines de milliers d'accidents sur nos routes ont fait plus de 4500 morts. Des précisions nous manquent pour savoir combien, parmi les dizaines de milliers de blessés, sont restés handicapés à vie. Ceci pour la route. Quant aux intoxications, personne ne sait s'il y a eu des morts et combien. C'est le flou. L'important est de savoir que, dans les deux cas, la cause fait l'unanimité. C'est, dit-on, l'élément humain. Jusque-là et contre les deux fléaux, la grande trouvaille en matière de prévention, il y a les caravanes. Il faut se rendre à l'évidence et cesser de croire que ce sont là les moyens idéaux pour faire reculer ces deux calamités. Les années passent et se ressemblent. Aucune amélioration. Même comptabilité macabre. Aucune baisse sensible. Ce qui n'empêche pas les autorités en charge de ces luttes de refaire les mêmes gestes et les mêmes campagnes. Une caravane de sensibilisation contre les intoxications vient de démarrer avec comme «plan de vol» plusieurs wilayas du pays. Pour la route, une autre caravane «plan bleu» est partie de son côté sensibiliser les «terroristes de la route». Au moment des bilans, on s'apercevra que les chiffres sont toujours effrayants. Qu'à cela ne tienne, l'année prochaine on reprendra les campagnes de sensibilisation. On reprendra les caravanes pour prêcher dans le désert. Histoire de se donner l'illusion d'avoir essayé. Quand déciderons-nous à attaquer le mal à la racine? Quand déciderons-nous à poser la bonne question et chercher la bonne réponse? Celle qui consiste à doter cet «élément humain» qui est la cause de tous nos malheurs, de bons réflexes. Il n'y a pas de miracle. Si vraiment on veut réduire de manière drastique tant les intoxications alimentaires que les accidents de la route, ce n'est pas par la sensibilisation au moment des pics que l'on y arrivera. Celle-ci peut être un appoint sans plus. Que ce soit pour l'hygiène ou pour l'ensemble de son comportement, l'être humain n'a qu'une seule période de réceptivité. Celle de la prime enfance. C'est dès la naissance et jusqu'à l'adolescence que l'être humain est façonné à vie. Au-delà, caravane ou pas, «plan bleu» ou pas, les jeux sont faits. On ne soigne pas une maladie chronique avec de l'aspirine. Alors, soyons sérieux! Tant que nous n'investirons pas dans le durable en commençant «la sensibilisation», ou plutôt l'éducation, au berceau, nous aurons toujours de lourds bilans de cas d'intoxications et d'accidents de la route. Reste la question du comment? La prouesse est là. Si le concours des parents n'est pas garanti, car beaucoup ne peuvent pas donner ce qu'ils n'ont pas, faut-il pour autant baisser les bras? Et ne pas impliquer le système éducatif, les centres de protection maternelle et infantile, les médias, les artistes, les imams, etc.? Est-il impossible d'introduire dans ces différents secteurs un module de formation supplémentaire? Le débat, pour adopter une stratégie, mérite d'être mené avec la participation la plus large des spécialistes. Sociologues, psychologues, pédiatres, pédagogues, théologiens, etc. Pour peu qu'on ne perde pas de vue - à moins de ne plus manger et de ne plus prendre la route - que «cela n'arrive pas qu'aux autres!».

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