Les sites de Naâma et Tébessa, très riches en grès et en silice, n'intéressent pas les opérateurs économiques. L'Agence nationale du patrimoine minier (Anpm) a procédé, hier, à l'ouverture des plis, suite à l'appel d'offres national et international pour l'adjudication de 18 sites pour l'exploitation minière. La cérémonie a été présidée par M. Anane, directeur de l'Agence, en présence des représentants d'entreprises retenues après étude des dossiers et des offres techniques. Les appels d'offres concernent l'exploitation des mines renfermant des argiles destinées à la fabrication des produits rouges: la brique, la tuile ainsi que d'autres dérivés argileux. Il s'agit de 16 sites localisés dans les wilayas d'Adrar, Annaba, Batna, Biskra, Bouira, Béchar, Mascara, Mostaganem et Relizane et enfin Tamanrasset. Très riche en grès et en silice, les deux autres mines, qui sont destinées à la production de verrerie, se trouvent respectivement dans la wilaya de Tébessa et Adrar. 10 sites seulement ont trouvé preneur sur les 18 proposés. Les sites qui ne semblent pas être intéressés par les opérateurs économiques sont ceux de la wilaya de Naâma et de Tébessa riche en grès et silice. Les gisements à forte densité en argile non convoités se trouvent à Adrar, Biskra (3 sites), Mascara et Tamanrasset. Cependant, les appels non concluants, en ce qui concerne les 8 sites dont ceux du grès et de la silice, ne sont pas visiblement d'ordre financier. «Pour exploiter une carrière, il faut s'assurer de l'écoulement sur la marché des produits extraits», explique un responsable d'une entreprise spécialisée dans les agrégats. En parlant des produits destinés à la verrerie, il dira: «Ladite matière première nécessite d'énorme moyens spécifiques pour son extraction.» Dans le cas où les moyens sont disponibles, argument-il, «la production du verre n'est pas une industrie très développée en Algérie». C'est ce qui explique, d'après notre interlocuteur, le non-aboutissement de l'appel concernant l'intrant dans la fabrication du verre. Interrogé sur le seuil minimum fixé par l'Anpm consigné dans les appels d'offres, un autre chef d'entreprise dira que «les tarifs fixés par la commission financière chargée du secteur des mines ne sont pas en grand déphasage par rapport aux propositions des opérateurs». Selon, le premier responsable de l'Anpm, 68 plis au total ont été déposés dont 40 déclarés recevables pour instruction. Le reste des soumissions, c'est-à-dire 28 offres, a été rejeté pour non-conformité aux stipulations du cahier des charges.