Le Conseil suprême des forces armées (CSFA), au pouvoir en Egypte, a critiqué l'annonce de résultats non officiels de la présidentielle et affirmé qu'il agirait avec "fermeté" contre toute atteinte aux intérêts publics et privés, dans un communiqué vendredi. Selon elle, ces résultats non officiels ont causé des tensions dans la rue, le candidat des Frères musulmans Mohamed Morsi et l'ex-Premier ministre de Hosni Moubarak, Ahmed Chafiq, ayant déjà proclamé chacun leur victoire à la présidentielle avant l'annonce officielle de la haute commission électorale. L'armée "agira avec la plus grande fermeté face à toute tentative de porter atteinte aux intérêts publics et privés", a dit le CSFA dans ce communiqué lu à la télévision. Tout en réitérant son respect du droit de manifester pacifiquement sans mettre en danger les intérêts publics et privés, l'armée a appelé toutes les "parties à éviter toute action qui mettrait en danger la sécurité du pays". La déclaration du CSFA qui dirige de fait le pays depuis la chute de Hosni Moubarak, le 11 février 2011, est intervenue au moment où des milliers de manifestants étaient rassemblés, place Tahrir au Caire, à l'appel des Frères musulmans qui ont menacé le pouvoir militaire de "confrontation avec le peuple" si leur candidat n'est pas reconnu vainqueur de la présidentielle.