Martyn Roper, a procédé jeudi à Béjaïa à l'inauguration d'une nouvelle école d'enseignement d'anglais en Algérie. Cette deuxième école, après celle ouverte en mars dernier à Oran, s'inscrit dans la cadre du programme Start-Up, lancé en janvier dernier avec pour objectif d'encourager les entrepreneurs algériens à s'investir dans le domaine de l'enseignement de la langue anglaise en Algérie. Babel Language School (BSL) «est implanté dans la cité Adrar, au chef-lieu de la wilaya. Cet établissement se veut à même de prodiguer un enseignement de qualité destiné aux candidats des milieux professionnels, dans un programme parrainé par l'ambassade de Grande-Bretagne, le British Council, Mc Millan Education et Cambridge Esol. C'est aussi une «réponse à la forte demande exprimée en la matière en Algérie», a expliqué Son Excellence l'ambassadeur Martyn Roper lors de la cérémonie d'inauguration, «très heureux de l'avènement de cette nouvelle structure, qui intervient à quelques jours seulement du lancement d'un établissement identique à Oran». Aussi, le diplomate ajoutera que «ces deux structures éducatives entrent dans le cadre de la création d'un réseau d'écoles performantes à même de répondre aux exigences de l'assurance qualité dans l'enseignement des langues ainsi que de l'amélioration de la qualité de l'enseignement de la langue anglaise en Algérie. La prochaine étape du projet a pour objectif de ramener des experts britanniques dans le domaine de l'enseignement de la langue anglaise afin de promouvoir le développement dans le secteur, incluant des orientations sur les modalités de la création d'une école de langue ainsi que sur l'utilisation du matériel pédagogique. En attendant de nouvelles structures à travers d'autres wilayas, l'école de Béjaïa constitue un couronnement de la politique de l'ambassade de la Grande-Bretagne pour l'encouragement de l'enseignement de la langue anglaise, mais aussi pour joindre les meilleures pratiques du business avec celles de la pédagogie. Il s'agit pour les Britanniques de permettre à l'Algérie de disposer d'interlocuteurs maîtrisant la langue de Shakespeare en relation avec le ministère de l'Education nationale avec lequel il «travaille étroitement», dit-il pour marquer la différence de la méthode de son pays par rapport à celle des Américains. De son côté, le directeur du British Council, M.Jeremy Jacobson, a estimé que l'institution qu'il représente «a beaucoup à apporter pour soutenir l'enseignement de la langue anglaise en Algérie», indiquant que «nous travaillons sur une gamme de projets établis et nouveaux dont le projet Schools start-up». Le diplomate explique cette offensive britannique dans le système scolaire. «La coopération entre la Grande-Bretagne et l'Algérie est très intense en matière économique, dont l'industrie et l'énergie, dans les questions internationales et en matière de lutte contre le terrorisme et l'émigration. Nous avons donc besoin d'interlocuteurs qui maîtrisent la langue anglaise. C'est pour cette raison que je soutiens cette conférence initiée par British Council», a déclaré l'ambassadeur lors d'un point de presse animé en marge de cette inauguration. Les échanges commerciaux ont atteint plus de deux milliards de livres sterling, dont deux tiers d'importations de gaz. La valeur des exportations anglaises vers l'Algérie se situe aux alentours de 500000 livres sterling. Elles ont doublé en cinq ans, a commenté le représentant du 13e pays exportateur vers l'Algérie, mettant en exergue son optimisme quant à un avenir meilleur entre les deux pays. 12000 visas ont été accordés aux Algériens désirant se rendre au Royaume-Uni. 12% d'augmentation au cours de premier trimestre de l'année en cours comparés à la même période de l'année dernière. Il est utile de préciser que le diplomate a rencontré les autorités de la wilaya ainsi que les opérateurs économiques au cours de cette visite dite «de prospection» qui s'étale sur deux journées dans la région de la basse Kabylie.