Dans la nuit de mercredi à jeudi à 00h12, une embuscade a été tendue à une patrouille du BRI relevant de la Sûreté de wilaya de Bouira. L'attentat a coûté la vie au brigadier G.A, originaire de Mila, père de trois enfants et dont l'épouse est enceinte. Deux de ses collègues ont été légèrement blessés et transférés à l'hôpital Mohamed-Boudiaf qu'ils ont quitté hier. Après plusieurs années d'accalmie et de quiétude, le chef-lieu de wilaya a renoué avec la violence. Il était minuit passée lorsque les habitants ont été réveillés par deux rafales à l'arme automatique. Un véhicule mobile de la brigade de la police judiciaire chargée du renseignement et de l'investigation a été pris pour cible. Selon des temoins occulaires, ils étaient deux jeunes en tenue sportive, assis en bas d'un escalier donnant d'accés à la cité de Draâ El Bordj située juste en face du siège de la wilaya. Les deux terroristes auraient caché leurs armes, des kalachnikov dans une poubelle et ont attendu le passage du premier véhcule pour ensuite attaquer la deuxieme voiture de police avant de prendre la fuite vers le haut de la cité. Une source non confirmée fait état de la présence d'un vehicule de type Chevrolet qui aurait attendu les criminels. Le choix du lieu n'est pas fortuit. La rue principale et comme à chaque période de chaleur grouille de monde. Les autorités locales, et pour rassurer les familles en quête d'air frais, ont installé des brigades pedestres de policiers et policières tout le long de ce boulevard. Les terroristes ont profité de la sérénité qui dominait et aussi de la baisse de vigilance des agents de l'ordre trop confiants pour commettre leur forfait. Les policiers surpris n'ont pu riposter par crainte de faire des victimes parmi les nombreuses familles qui étaient attablées en face du lieu du crime. Les renforts ont vite bouclé toute la zone qui se situe entre le lieu de l'embuscade, le quartier d'Oued Hous au sud et le quartier Harkat à l'ouest. Les policiers ont ouvert une enquête pour retrouver les criminels mais aussi leur reseau de soutien parce que cet attentat ne pouvait être commis sans une complicité locale. Précisons aussi que c'est en ce même lieu que le jeune Chellouche Abdenour, un élément actif du mouvement associatif avait été abattu en 1997. Cet attentat, le premier depuis plusieurs années, vient rappeler aux Bouiris que l'hydre intégriste n'est pas près de baisser les bras. L'année passée en plein mois de Ramadhan, au 27e jour du mois sacré, deux bombes avaient été désamorcées, par les policiers, l'un des deux engins avait été déposé à 50 mètres du lieu de l'attentat de mercredi. Selon certaines informations, le groupe aurait fui les maquis de la région de Tizi Ouzou où l'étau s'est resseré sur les éléments de l'Aqmi qui tentent de désserer cet étau en opérant des coups à Boumerdès, Médéa, Blida... pour marquer l'opinion publique. L'arrivée du mois de Ramadhan, mois de prélidicion pour les éléments de Droukdel est saisi par la mouvance intégriste pour refaire surface et semer la peur et le doute parmi les populations. Toutes les autorités locales à leur tête le wali, se sont déplacés dès l'annonce de la nouvelle vers l'hopital pour s'enquérir de l'état des blessés. Le premier responsable et les membres de la commission de sécurité de wilaya se rendront aux obsèques du policier dont le corps a été transféré à Mila. Hier et avant-hier toute la ville de Bouira était quadrillée par un impressionnant dispositif sécuritaire. Les contrôles d'identité et des véhicules se sont multipliés, ce qui laisse supposer que les ciminels n'ont pas quitté la ville. Les barrages fixes ont été levés au centre-ville pour laisser place à des patrouilles moins visibles en civil à la recherche des criminels et leurs associés.