Sur 26 formations qui siègent à l'APN, seules trois ont accepté de prendre part aux responsabilités inhérentes à la gestion de l'Assemblée Lors d'une séance plénière tenue hier, les députés ont voté à la majorité la composante du bureau de l'APN à l'exception du FFS et du PT qui se sont abstenus. Sitôt installée, l'APN part en congé. La nouvelle Assemblée ferme ses portes le 2 juillet au terme de la session parlementaire du printemps. Les élus vont se retrouver de nouveau en congé après un mois sans travail. Ces derniers seront de retour à l'hémicycle en septembre. L'institution de M.Larbi Ould Khelifa a finalisé enfin son architecture organique. Elle s'est dotée des structures de travail. Bureau et commissions permanentes ont été mis en place. Lors d'une séance plénière tenue hier, les députés ont voté à la majorité la composante du bureau de l'APN à l'exception du FFS et du PT qui se sont abstenus. Composé de 9 vice-présidents, le bureau de l'APN regroupe trois formations politiques, à savoir le FLN, le RND et les Indépendants. Les autres partis politiques ont refusé de participer à l'exécutif. Le FLN compte à lui seul cinq postes de vice-présidents contre trois pour le RND et un pour les Indépendants. Les femmes sont cette fois-ci en force au sein de l'exécutif de l'APN. Sur les neuf membres, trois femmes sont élues vice-présidentes. La séance de vote a été marquée encore une fois par le chahut. Le président du groupe parlementaire du FFS, Ahmed Batatache a relevé un vice de forme. Ce dernier s'est levé en pleine séance pour contester le non-comptage des votants. «Il ne faut pas se contenter de la levée des mains pour valider le vote», a-t-il martelé en estimant que ce n'est pas sérieux de la part de l'APN. Argumentant ses propos, le représentant du FFS explique que dans chaque vote, il faut qu'il y ait un PV sur le nombre des votants par oui et par non ainsi que le nombre des abstentions. «Même lors de la séance du vote du président de l'APN, il n'y a pas eu de PV», a-t-il rappelé en précisant que dans le Journal officiel des débats de l'APN, la présence des chiffres est indispensable. «On ne sait pas le nombre des députés qui ont voté pour ou contre», a-t-il témoigné en tenant le journal des débats officiels. Le porte-parole du FFS à l'APN a appelé à bannir ce genre de pratique dans l'examen des projets de loi. Hier, il a été également question de nommer les présidents des six groupes parlementaires. Dans l'après-midi, le bureau de l'APN a poursuivi ses travaux pour l'installation des bureaux des 12 commissions parlementaires. Il faut reconnaître que la mise en place des nouvelles structures s'est faite au forceps. La nouvelle Assemblée est restée gelée pendant un mois. Installée le 26 mai, l'institution présidée par Larbi Ould Khelifa avait du mal à démarrer ses travaux. Le refus de plusieurs partis de participer à la gestion des affaires du Parlement a compliqué davantage la tâche à son président Larbi Ould Khelifa. Sur 26 formations qui siègent à l'APN, seules trois ont accepté de prendre part aux responsabilités inhérentes à la gestion de l'Assemblée. Pour des raisons de fraude et d'absence de crédibilité, les partis, à l'exemple du PT, du FFS et l'Alliance de l'Algérie verte ont refusé ces postes de responsabilité. La nouvelle APN a été vivement rejetée depuis son élection par les partis de l'opposition.