Mme Hanoune insiste sur la création du conseil consultatif (CC), pour enterrer les pratiques archaïques de l'ex-parti politique du FLN. Célébrant le 22e anniversaire de la création du Parti des travailleurs (PT), le 29 juin 1990-29 juin 2012, la secrétaire générale du PT a indiqué hier que «la célébration du 50e anniversaire de l'Indépendance nationale coïncide avec la libération et création du Parti des travailleurs». Mais, l'indépendance du pays, «reste incomplète, tant que la rupture avec les pratiques du parti unique sont toujours d'actualité», a regretté hier, Louisa Hanoune dans un meeting à la salle Sierra Maestra à Alger. Revenant sur les élections législatives du 10 mai dernier, elle dira que «c'est un rendez-vous raté», dans son intervention du meeting du PT, qui a réuni les représentants de 21 wilayas du Centre et du Sud du pays. L'Algérie célèbre le Cinquantenaire de son Indépendance dans un contexte politique régional et international très complexe. Tout en mettant l'accent sur le continent européen, dont des pays comme la France, l'Espagne, l'Italie et la Grèce, Louisa Hanoune prévient quant à la dégradation de la situation en Algérie. Très critique comme d'habitude, Mme Hanoune a insisté longuement sur la nécessité de création d'un «Conseil consultatif», afin d'oeuvrer en urgence dans le projet de rupture avec le système du parti unique, ainsi que pour la sauvegarde des libertés et la consécration officielle de la langue amazighe en Algérie. S'agissant de son projet du «Manifeste d'alerte» qu'elle a révélé ces dernières semaines, Mme Hanoune a expliqué que ce projet a pour objectif «l'ouverture du dialogue entre toutes les sensibilités politiques et sociales algériennes», notamment ceux attachés aux valeurs de la République et de la démocratie. Un communiqué détaillé dans ce sens sera publié prochainement dans les médias nationaux, a-t-elle indiqué. Tout retard ou hésitation en matière de lisibilité politique et religieuse «Islam politique», entraînera le peuple et le pays dans le chaos. Par ailleurs, «la règle 49/51%», a été défendue crânement dans son discours, tout en avertissant les puissances étrangères quant à toute ingérence dans les affaires internes du pays. «Ces mêmes pays capitalistes qui prônent la supériorité ont perdu de leur souveraineté en demandant aide et assistance à d'autres puissances économiques», a-t-elle lancé. Un argument de taille pour discréditer l'impérialisme international qui a atteint ses limites et continue à vouloir imposer ses choix et visions à d'autres. Au sujet de la Palestine, la secrétaire générale du PT rappelle les responsabilités politiques des pays quant à leurs relations politiques avec Israël. «Il n'y a pas pire dans le monde que la politique déstabilisatrice d'Israël», selon elle. C'est le point de départ de toutes les politiques hégémoniques et impérialistes dans le monde, dit-elle. Invité à prendre la parole, Mohamed Salah, membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a rappelé que «le retour des réfugiés de la Palestine constitue le pont de la cause palestinienne», selon M.Salah.