D'une valeur de 1,5 million d'euros, ce projet vise le développement et l'introduction d'un dossier électronique médical (DEM). Après les Américain, Ould Abbès se tourne vers les Européens. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière veut bénéficier de l'expertise européenne en matière de santé. A cet effet, Djamel Ould Abbès a indiqué, jeudi à Alger, que le programme de coopération avec l'Union européenne (UE) en matière de santé offre une véritable occasion au développement du partenariat et aux transferts de connaissances et de savoir-faire dans le domaine particulier des systèmes d'information sanitaire (SIS). «Il est particulièrement important de mener ensemble une analyse globale de la situation dans le secteur afin de construire une architecture d'un système sanitaire et décisionnel (SID) avec l'introduction du dossier électronique médical (DEM) comme fondation d'un système d'information performant», a-t-il estimé lors d'une conférence sur la conception du SIS/SID en Algérie, en présence d'experts de l'UE. La mise en oeuvre de ce système est accompagné par l'UE dans le cadre du Programme d'appui au secteur de la santé en Algérie (Pass) initié en 2008. Pour M. Ould Abbès, le secteur de la santé est, non seulement un producteur de données sanitaires, mais aussi un utilisateur par excellence de ces informations indispensables pour le pilotage du système de santé. Cela tant sur le plan de la planification sanitaire, que de sa mise en oeuvre, son suivi et son évaluation. «L'axe de prévention, les axes relatifs au diagnostic et l'offre de soins sont donc les fondements principaux de la politique de santé. Le développement, d'un système d'information sanitaire en est l'un des principaux outils», a-t-il expliqué. Djamel Ould Abbès a également évoqué, dans ce cadre, la problématique de la fiabilité et de la disponibilité en temps opportun de ces informations, parce quelles constituent, a-t-il dit, «un fondement à toute bonne décision et action de santé publique, tant au niveau local, régional, national qu'international». En effet, les indicateurs de santé, en général, et de veille sanitaire, en particulier, doivent être «stratifiés, étudiés analysées et validés» pour disposer d'une information de qualité permettant des décisions et une réactivité adaptées avec comme impact une santé améliorée, a-t-il relevé. «Compte tenu de la diversification et de la complexiste des risques sanitaires actuels, il est imperatif que la remontée de l'information se fasse au bon moment», a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé a, par ailleurs, rappelé la création de la direction des systèmes d'information et de l'informatique qui a pour mission de mettre en place une architecture des SIS et SID. D'une valeur de 1,5 million d'euros, ce projet vise le développement et l'introduction d'un dossier électronique médical (DEM) dans un site pilote et d'autres activités réalisées par des experts de niveau international qui vont assister le ministère de la Santé dans la mise en oeuvre des différentes composantes du projet. Voilà donc que Ould Abbès continue à reformer notre système de santé en bénéficiant de l'expertise étrangère.