La 6e édition du Festival culturel national du malouf, dont l'ouverture est prévue samedi prochain au Théâtre régional de Constantine, sera «un nouveau pas vers la professionnalisation et la généralisation du malouf constantinois», a indiqué lundi, le commissaire du festival. S'exprimant au cours d'un point de presse à la Maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, M. Rabah Aïssou a souligné «l'importance de cette manifestation dans la préservation de ce legs authentique et original, témoin séculaire des valeurs culturelles nationales». Il a précisé, à ce propos, que l'objectif de ces «noubas» qui remontent à l'ère andalouse est de perpétuer, au fil des temps, cet art lyrique apparu à la cour de Cordoue (Espagne) en l'an 822, et de l'élargir «géographiquement» afin de mieux le partager, l'apprécier à sa juste valeur et partant, mieux le conserver. Il s'agit de donner à la musique traditionnelle arabo-andalouse un nouveau souffle, en la faisant revivre à travers une nouvelle génération de voix appartenant aux 13 troupes représentant 12 wilayas de l'ouest, du centre et de l'est du pays attendues à Constantine, a indiqué, de son côté, le directeur de la culture lors de cette conférence de presse. Ce festival sera marqué, cette année, par une participation «haut de gamme» d'artistes versés dans ce genre de musique savante qui évolueront, chaque soir, à l'ombre de la présence spirituelle d'illustres cheikhs du malouf, disparus, à l'image de Hamou Fergani, Abdelkrim Bestandji, Abderrahmane Kara-Baghli surnommé «Baba Abid» Omar Chakleb, Hassouna Ali-Khoudja et Abdelkader Toumi. En marge des soirées, des conférences consacrées au malouf et aux écoles andalouses en Algérie, aux perspectives de cet art musical et aux noubas seront animées par des chercheurs et des professeurs universitaires, en l'occurrence Fayçal Belkalfat de Tlemcen, Abdallah Hammadi, Mohamed Leulmi de Constantine et Noureddine Saoudi d'Alger, a encore indiqué le commissaire du festival.