Le prochain festival culturel international du malouf sera organisé du 23 au 28 octobre au théâtre régional de Constantine, a affirmé mardi à l'APS le directeur de la culture. Djamel Foughali, également commissaire de ce festival, a indiqué que cette édition, la quatrième du nom, sera dédiée au doyen du malouf constantinois, le regretté cheikh Abdelkader Toumi, et regroupera plus d'une centaine de participants nationaux et étrangers de renom à l'image de la troupe espagnole conduite par la célèbre cantatrice Bigonia Olivida. Une chorale exclusivement féminine de l'association ''El Azifat'' de Tunisie est également attendue pour animer ce festival auquel participeront également des troupes représentant le Maroc, la Libye, la Syrie, la Turquie et, fait exceptionnel, une sélection de musiciens palestiniens représentant Ghaza, a précisé M. Foughali. D'autres troupes représentant notamment les trois lauréats du dernier festival national du malouf, à savoir les associations "Maqam", "Inchirah" et l'artiste Tarek Zaâzaâ et sa troupe ainsi que l'orchestre national de musique andalouse, seront ''de la fête'', a indiqué le même responsable. Des conférences académiques, animées par des chercheurs et des musicologues des pays participants, sont également prévues, chaque après-midi, à la grande salle de la maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, a encore indiqué le commissaire du festival. Selon ce dernier, ce grand rendez-vous annuel de l'authenticité et de l'originalité qui sera également caractérisé par une exposition d'instruments propre à ce genre de musique, est notamment destiné à préserver une partie importante du patrimoine musical national, ''témoin séculaire des valeurs culturelles de l'Algérie plurielle''. L'objectif de ces Noubas qui remontent à l'ère andalouse est de perpétuer au fil des ans cet art lyrique dont l'apparition est liée à l'installation, en ''Andalousie heureuse'', d'une forte personnalité, Abderrahamane Ibn Nafaa, surnommé Zeriab, arrivé de Bagdad à la cour de ''Qortouba'' (Cordoue, Espagne) en l'an 822 après avoir quitté son maître, le célèbre artiste compositeur Ishaq Al Maussili. Donner à la musique traditionnelle arabo-andalouse un nouveau souffle en la faisant revivre à travers une nouvelle génération de voix, demeure le but de ce festival qui retrouve, encore une fois à Constantine, un abri sûr contre l'oubli et offre une opportunité meilleure de transmission de cet héritage de père en fils, a encore affirmé M. Foughali.