Quelque 2,7 millions de Libyens sur une population de 6 millions sont appelés samedi à se rendre aux urnes pour élire une Assemblée constituante, une première en Libye après des décennies sous le régime de Maamar El Gueddafi, tué en octobre 2011. Les Libyens sont appelés à élire les 200 membres du premier Congrès général national libyen qui devront choisir un nouveau gouvernement et nommer un comité d'experts chargés de rédiger un projet de Constitution, soumis ensuite à référendum. Aucune date n'a été avancée pour l'annonce des résultats. Mais une fois que la nouvelle Assemblée aura tenu sa première session, le Conseil national de transition (CNT), qui dirige la Libye depuis la chute du régime d'El Gueddafi, doit démissionner. Le scrutin, prévu initialement le 19 juin, conformément à un calendrier fixé par le CNT, a été retardé pour des raisons techniques et logistiques, selon la Commission électorale. Plus de 4.000 candidats individuels ou inscrits sur des listes de mouvements politiques ont soumis leur candidature. Mais après vérification, seuls 2 501 candidats indépendants et 1.206 candidats de groupes politiques ont été déclarés éligibles par la Commission électorale. Le pays a été divisé en 72 circonscriptions. Dans certaines régions, les électeurs doivent choisir un parti politique et un candidat individuel, et dans d'autres, ils auront seulement à choisir l'un ou l'autre. 629 femmes ont présenté leurs candidatures. Elles sont bien représentées sur les listes des partis, qui alternent les candidats masculins et féminins, mais ne représentent que 3,4% candidats individuels. Cent-vingt sièges ont été réservés aux candidats indépendants, et les 80 restants aux mouvements politiques, pour éviter, selon les autorités, qu'un parti ne domine l'assemblée.