Les infrastructures pétrolières de l'Est libyen, perturbées pendant trois jours par des protestataires réclamant davantage de sièges pour l'Est dans la future assemblée libyenne, ont repris leur fonctionnement habituel dimanche, a indiqué un responsable du secteur. «Nous avons recommencé à travailler depuis ce matin dans les terminaux d'Harouj et Al-Sidra. Le fonctionnement est revenu à la normale », a déclaré Miloud Mohamed Ali, un responsable du port de Harouj, au lendemain du premier scrutin national depuis plus de quatre décennies en Libye. Interrogé au sujet de la reprise du pompage et du chargement de navires pétroliers, il a précisé que « tout est revenu à la normale depuis 09H00 ce matin ». Les protestataires réclamaient que les 200 sièges du Congrès général national soient partagés à égalité entre les trois régions composant la Libye: Est, Ouest et Sud. Un expert libyen du pétrole a minimisé les retombées de cette suspension de production, s'attendant à ce qu'elle ne dure qu'une « courte période ». L'exploitation pétrolière de l'Est libyen a été perturbée par des groupes armés, qui avaient contraint à la fermeture les sites d'Al-Sedra, Ras Lanouf, Harouj, puis Brega. La production pétrolière, qui est la principale source de revenus pour les autorités libyennes, se situe autour de 1,55 million de barils par jour, un niveau proche de celui d'avant le conflit de 2011, selon des sources officielles.